Quelle maladie fait perdre la capacité de marcher ?

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La difficulté à marcher, fréquente dans la maladie de Parkinson, se manifeste par un raccourcissement des pas et une perte de vitesse. Ce ralentissement, observé dès les premiers stades, entrave la mobilité progressive du patient.
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La marche entravée : au-delà de Parkinson, quelles maladies peuvent nous priver de nos pas ?

La difficulté à marcher, symptôme souvent associé à la maladie de Parkinson avec son cortège de pas raccourcis et de lenteur, peut en réalité trouver son origine dans un éventail de pathologies plus large. Si Parkinson, avec son impact progressif sur la mobilité dès les premiers stades, est une cause fréquente de troubles de la marche, il est important de ne pas s’y limiter dans l’exploration diagnostique. Cet article se propose d’explorer d’autres maladies, parfois moins connues, pouvant entraver, voire supprimer, notre capacité à marcher.

Au-delà des affections neurologiques classiques :

Outre Parkinson, d’autres maladies neurologiques peuvent affecter la marche. La sclérose en plaques, par exemple, peut provoquer une faiblesse musculaire, des troubles de l’équilibre et une spasticité rendant la marche difficile, voire impossible. L’ataxie, qu’elle soit d’origine génétique ou acquise, perturbe la coordination des mouvements et altère significativement la démarche. Certaines neuropathies périphériques, en endommageant les nerfs des membres inférieurs, peuvent également entraîner une faiblesse musculaire et des troubles sensitifs compromettant la marche.

Des causes musculaires et articulares :

Les atteintes musculaires, comme les dystrophies musculaires, entraînent une dégénérescence progressive des muscles, affectant la force et la coordination nécessaires à la marche. Les maladies articulaires, telles que l’arthrose sévère, peuvent causer des douleurs et une rigidité limitant l’amplitude des mouvements et rendant la marche pénible. L’arthrite rhumatoïde, maladie inflammatoire chronique, peut également impacter la mobilité articulaire et engendrer des difficultés à la marche.

D’autres facteurs à considérer :

Des affections vasculaires, comme l’artérite oblitérante des membres inférieurs, peuvent réduire l’apport sanguin aux muscles des jambes, provoquant des douleurs à la marche (claudication intermittente) et limitant l’autonomie. Certains troubles métaboliques, carences vitaminiques (notamment en vitamine B12) ou hormonaux peuvent également influer sur la fonction nerveuse et musculaire, contribuant à des difficultés de marche. Enfin, n’oublions pas l’impact des traumatismes (fractures, accidents vasculaires cérébraux) qui peuvent altérer durablement la capacité à marcher.

Conclusion :

Si la difficulté à marcher est un symptôme fréquent dans la maladie de Parkinson, elle ne doit pas occulter d’autres pathologies potentielles. Face à une altération de la marche, il est essentiel de consulter un médecin pour un diagnostic précis et une prise en charge adaptée. Un bilan complet permettra d’identifier la cause sous-jacente et de mettre en place un traitement approprié, visant à préserver au mieux l’autonomie et la qualité de vie du patient.