Quelle température courir en short ?

Courir en short : jusqu’où oser braver le froid ?

Courir en short, symbole de liberté et de performance pour certains, devient une question de thermorégulation lorsque les températures chutent. Alors, quelle est la température limite en dessous de laquelle il faut ranger ses shorts au placard ? La réponse, comme souvent, est nuancée et dépend de plusieurs facteurs.

Contrairement à une idée reçue, courir en short reste envisageable même par temps frais, du moins pour le bas du corps. La sensibilité au froid est moindre au niveau des jambes qu’au niveau du torse ou de la tête. On peut considérer qu’une température comprise entre 0°C et 5°C est une limite raisonnable pour beaucoup de coureurs, pourvu que le reste de l’équipement soit adapté. Au-dessous de cette température, le risque d’hypothermie augmente significativement, notamment si la course est longue ou l’intensité faible.

Cependant, la température ambiante n’est qu’un paramètre parmi d’autres. Le vent, l’humidité et la vitesse de course influencent considérablement la sensation de froid. Un vent glacial à 5°C aura un effet bien plus pénalisant qu’une température de 0°C par temps calme. De même, une course lente permettra moins de production de chaleur corporelle qu’une séance intensive.

L’humidité est un facteur critique. La pluie, même légère, abaisse considérablement la température ressentie. Elle rend également le corps plus vulnérable au froid, en augmentant la conductivité thermique. Dans ces conditions, un sur-pantalon imperméable et respirant devient indispensable, quel que soit le thermomètre. Ce vêtement ne doit pas être confondu avec un simple coupe-vent : sa fonction principale est d’empêcher l’eau de pénétrer et de refroidir le corps, tout en évacuant la transpiration pour éviter l’effet hypothermique d’une transpiration refroidissante.

En définitive, la décision de courir en short par temps froid est une décision personnelle, à prendre en compte de ses propres sensations et de son niveau d’adaptation au froid. Il est crucial d’écouter son corps et de ne pas hésiter à adapter sa tenue en fonction des conditions météorologiques. Privilégier une approche progressive, en commençant par des sorties courtes et en augmentant progressivement la durée et l’intensité de l’effort, permettra d’évaluer sa tolérance au froid et d’éviter les risques liés à l’hypothermie. N’oubliez pas que la clé d’une course confortable et sécuritaire réside dans une préparation adéquate et une écoute attentive de votre corps.