Quelles sont les maladies qui font uriner ?

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Certaines affections, comme la cystite interstitielle ou certaines pathologies neurologiques (AVC, maladie de Parkinson, sclérose en plaques), peuvent entraîner des problèmes dincontinence urinaire. Lhyperactivité vésicale peut également en être la cause.
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Au-delà de la soif : explorer les maladies qui influencent la miction

La miction, acte apparemment simple d’éliminer les déchets liquides du corps, peut être perturbée par un large éventail de maladies. Bien que la soif et l’hydratation soient les facteurs les plus souvent associés à la fréquence urinaire, de nombreuses pathologies peuvent modifier le volume, la fréquence et même la nature de l’urine, entraînant des troubles parfois invalidants. Plutôt que de se concentrer sur une simple augmentation du besoin d’uriner, il est crucial de comprendre les mécanismes complexes qui peuvent perturber ce processus vital.

Cet article explore certaines affections, au-delà des infections urinaires classiques, qui influencent significativement la fonction urinaire, en se focalisant sur les pathologies susceptibles d’entraîner une augmentation de la fréquence mictionnelle, une incontinence ou une modification de la composition de l’urine.

Problèmes de la vessie et de la sphère urologique :

  • Cystite interstitielle (syndrome de la vessie douloureuse) : Cette affection chronique, de cause inconnue, se caractérise par une douleur pelvienne chronique et une fréquence urinaire accrue, souvent accompagnée d’une urgence mictionnelle intense. L’inflammation de la paroi vésicale est au cœur du problème, mais son origine reste un mystère.

  • Hyperactivité vésicale : Ce trouble fonctionnel se manifeste par une contraction involontaire et fréquente de la vessie, provoquant des envies pressantes et fréquentes d’uriner, parfois associées à une incontinence. Plusieurs facteurs peuvent être à l’origine de l’hyperactivité vésicale, incluant des problèmes neurologiques, des infections ou des anomalies anatomiques.

  • Calculs rénaux : La présence de calculs dans les reins ou les voies urinaires peut causer une douleur intense, des nausées et une augmentation de la fréquence urinaire, parfois accompagnée d’hématurie (sang dans les urines).

  • Prostatite (chez les hommes) : L’inflammation de la prostate peut entraîner une augmentation de la fréquence urinaire, des difficultés à uriner et une sensation de brûlure.

Pathologies neurologiques :

  • Accident vasculaire cérébral (AVC) : Un AVC peut affecter les zones cérébrales contrôlant la fonction vésicale, entraînant une incontinence urinaire ou des troubles de la miction.

  • Maladie de Parkinson : Cette maladie neurodégénérative peut également impacter le contrôle vésical, conduisant à une hyperactivité vésicale ou une incontinence.

  • Sclérose en plaques : De même que pour la maladie de Parkinson, la sclérose en plaques peut perturber les connexions nerveuses responsables de la fonction vésicale, résultant en une variété de troubles mictionnels.

  • Lésions de la moelle épinière : Les lésions de la moelle épinière peuvent entraîner une dysfonction vésicale, allant de l’incontinence à la rétention urinaire.

Autres facteurs à considérer :

  • Diabète : Un diabète mal contrôlé peut augmenter le volume urinaire (polyurie) en raison de l’excrétion accrue de glucose dans les urines.

  • Insuffisance cardiaque : Dans certains cas, l’insuffisance cardiaque peut entraîner une diminution de la filtration glomérulaire, affectant la production d’urine.

Il est important de souligner que cette liste n’est pas exhaustive. Toute modification significative de la fréquence, du volume ou de l’aspect des urines nécessite une consultation médicale. Seul un diagnostic médical précis permettra d’identifier la cause sous-jacente et de mettre en place un traitement adapté. L’autodiagnostic et l’automédication sont à éviter.