Quels sont les risques du kétoprofène ?

0 voir

Les risques du kétoprofène incluent des réactions cutanées graves, des crises dasthme, une fatigue intense et une diminution brutale de la production durine chez les personnes à risque (insuffisance cardiaque, déshydratation, prise de diurétiques).

Commentez 0 J'aime

Kétoprofène : Au-delà du soulagement, des risques à connaître

Le kétoprofène est un anti-inflammatoire non stéroïdien (AINS) largement utilisé pour soulager la douleur et l’inflammation dans diverses conditions, allant des douleurs musculaires aux crises de goutte. Sa disponibilité en vente libre dans certaines formulations en fait un médicament d’accès facile. Cependant, il est crucial d’être conscient des risques potentiels associés à son utilisation, qui peuvent parfois s’avérer graves.

Si le kétoprofène apporte un soulagement symptomatique, il est impératif de ne pas minimiser son potentiel d’effets indésirables, surtout chez les personnes présentant des facteurs de risque spécifiques. Au-delà des effets secondaires digestifs classiques associés à la classe des AINS (douleurs abdominales, nausées, etc.), certains risques méritent une attention particulière :

1. Réactions Cutanées Sévères : Une Sensibilisation au Soleil à surveiller

Le kétoprofène, en particulier sous forme de gel ou de crème appliquée localement, est connu pour induire des réactions cutanées photosensibilisantes. Cela signifie que l’exposition au soleil, même brève, après l’application du médicament peut provoquer des éruptions cutanées, des rougeurs, des démangeaisons, voire des cloques. Ces réactions peuvent s’étendre au-delà de la zone d’application et persister même après l’arrêt du traitement et l’évitement du soleil. Il est donc impératif de :

  • Éviter toute exposition au soleil, y compris les UV artificiels (solariums), pendant le traitement et pendant au moins deux semaines après son arrêt.
  • Porter des vêtements protecteurs et appliquer un écran solaire à indice de protection élevé sur les zones non couvertes.
  • Signaler immédiatement à votre médecin tout signe de réaction cutanée.

2. Crises d’Asthme : Un Risque Majoré chez les Sujets Sensibles

Le kétoprofène peut déclencher ou aggraver des crises d’asthme chez les personnes prédisposées. Ce risque est particulièrement élevé chez les patients présentant une “triade de Widal” (asthme, polypose naso-sinusienne et intolérance à l’aspirine ou à d’autres AINS). Il est donc essentiel de :

  • Signaler tout antécédent d’asthme à votre médecin avant de prendre du kétoprofène.
  • Surveiller attentivement l’apparition de tout symptôme respiratoire (essoufflement, sifflements) pendant le traitement.
  • Avoir à portée de main votre traitement de secours habituel en cas de crise d’asthme.

3. Fatigue Intense : Un Signe d’Alerte à ne pas Négliger

Une fatigue intense et persistante peut être un effet secondaire du kétoprofène, bien que moins fréquemment rapporté que d’autres effets. Cette fatigue peut impacter significativement la qualité de vie. Si vous ressentez une fatigue inhabituelle pendant votre traitement, il est important de :

  • En parler à votre médecin afin d’écarter d’autres causes possibles.
  • Discuter de l’opportunité de poursuivre le traitement ou d’explorer des alternatives.

4. Diminution Brutale de la Production d’Urine : Un Risque pour les Personnes à Risque

Le kétoprofène, comme d’autres AINS, peut affecter la fonction rénale. Chez certaines personnes présentant une insuffisance cardiaque, une déshydratation ou prenant des diurétiques, le kétoprofène peut entraîner une diminution brutale de la production d’urine, signe d’une insuffisance rénale aiguë potentiellement grave. Il est donc crucial de :

  • Informer votre médecin de tout problème cardiaque, rénal ou de prise de diurétiques.
  • Surveiller attentivement votre production d’urine et signaler toute diminution significative à votre médecin.
  • Maintenir une hydratation adéquate pendant le traitement.

Conclusion

Bien que le kétoprofène puisse être un médicament efficace pour soulager la douleur et l’inflammation, il est essentiel d’être conscient des risques potentiels associés à son utilisation. Une vigilance accrue, en particulier chez les personnes présentant des facteurs de risque, et une communication ouverte avec votre médecin sont essentielles pour garantir une utilisation sûre et efficace de ce médicament. Ne vous auto-médicamentez pas et n’hésitez pas à demander conseil à votre pharmacien ou à votre médecin. L’information est la clé d’une utilisation responsable des médicaments.