Quels sont les risques d'un surdosage en vitamine C ?

L’excès de vitamine C : quand le “trop” nuit au bien-être

La vitamine C, adulée pour ses vertus antioxydantes et son rôle dans le soutien du système immunitaire, est souvent perçue comme une alliée santé incontournable. On la retrouve dans une multitude de compléments alimentaires et est vantée pour ses potentiels bénéfices. Mais attention, comme pour tout nutriment, un excès de vitamine C peut s’avérer contre-productif et engendrer des désagréments, voire des complications pour certaines personnes. Décryptage des risques liés à une consommation excessive.

Si les apports journaliers recommandés en vitamine C varient selon l’âge et la condition physique, dépasser la barre des 2 grammes par jour peut entraîner l’apparition d’effets indésirables. Les plus courants sont des troubles digestifs, tels que des nausées, des douleurs abdominales, des ballonnements et des diarrhées. Ces symptômes sont généralement liés à l’effet osmotique de la vitamine C non absorbée par l’organisme, qui attire l’eau dans l’intestin.

Au-delà de ces désagréments digestifs, une surconsommation de vitamine C peut perturber l’équilibre délicat de l’oxydation dans le corps. Paradoxalement, si la vitamine C est un antioxydant reconnu à doses physiologiques, à fortes doses, elle peut favoriser la production de radicaux libres, responsables du stress oxydatif, impliqué dans le vieillissement cellulaire et certaines pathologies.

Un autre risque, moins connu mais crucial pour certaines populations, concerne l’absorption du fer. La vitamine C facilite l’assimilation du fer provenant de l’alimentation. Si cette propriété est bénéfique pour les personnes carencées en fer, elle peut devenir problématique pour celles souffrant d’hémochromatose ou de thalassémie, des maladies génétiques caractérisées par une surcharge en fer dans l’organisme. Chez ces individus, un excès de vitamine C peut aggraver l’accumulation de fer, avec des conséquences potentiellement graves pour le foie, le cœur et d’autres organes.

Il est donc essentiel d’adopter une approche raisonnée de la consommation de vitamine C. Privilégiez les sources naturelles, comme les fruits et légumes, qui offrent un apport équilibré en vitamines et minéraux. En cas de recours à une supplémentation, respectez les doses recommandées et consultez un professionnel de santé, notamment si vous souffrez d’une pathologie préexistante comme l’hémochromatose ou la thalassémie. N’oubliez pas que la clé d’une bonne santé réside dans l’équilibre et la modération, même pour les nutriments réputés bénéfiques.