Quels sont les symptômes du dernier stade de la cirrhose ?

La cirrhose au stade terminal : comprendre les symptômes de la phase avancée

La cirrhose, une maladie chronique du foie caractérisée par une cicatrisation progressive, peut évoluer vers un stade terminal où les symptômes s’intensifient et impactent significativement la qualité de vie. À ce stade avancé, le foie, gravement endommagé, peine à assurer ses fonctions vitales, entraînant une cascade de complications. Comprendre ces symptômes est crucial pour une prise en charge adaptée et un accompagnement optimal du patient.

L’un des signes les plus marquants de la cirrhose au stade terminal est l’ascite, une accumulation de liquide dans la cavité abdominale. Ce phénomène, dû à une combinaison de facteurs incluant la baisse de production d’albumine par le foie et l’augmentation de la pression dans la veine porte, provoque un gonflement abdominal important. Outre l’inconfort physique évident, l’ascite peut engendrer des nausées et des vomissements, ainsi qu’une sensation de satiété précoce, rendant l’alimentation difficile et contribuant à la malnutrition souvent observée chez ces patients. La pression exercée par le liquide ascitique sur le diaphragme peut également entraîner des difficultés respiratoires, notamment un essoufflement à l’effort, voire au repos.

Au-delà de l’ascite, la cirrhose terminale se manifeste par d’autres symptômes débilitants. La rétention d’eau et de sodium, liée au dysfonctionnement hépatique, favorise l’apparition d’œdèmes, principalement au niveau des jambes et des chevilles. Ces gonflements, parfois douloureux, peuvent limiter la mobilité et rendre les activités quotidiennes pénibles. La faiblesse musculaire généralisée, souvent associée à la malnutrition et à l’inflammation chronique, contribue également à la perte de mobilité et à l’augmentation de la fatigue.

Il est important de noter que ces symptômes peuvent s’accompagner d’autres manifestations cliniques, telles que des saignements, des troubles neurologiques (encéphalopathie hépatique), une jaunisse ou des infections. La prise en charge de la cirrhose au stade terminal est complexe et nécessite une approche multidisciplinaire. Elle vise à soulager les symptômes, prévenir les complications et, lorsque cela est possible, ralentir la progression de la maladie. Un suivi médical régulier et une étroite collaboration entre le patient, son entourage et l’équipe soignante sont essentiels pour optimiser la qualité de vie et assurer un accompagnement adapté face à cette maladie évolutive.