Quels sont les symptômes du paracétamol ?

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En cas de surdosage de paracétamol, une première phase (12 à 24 heures) peut se manifester par des nausées, des vomissements et une transpiration excessive. Une sensation générale de malaise et une somnolence inhabituelle peuvent également survenir. Ces signes précoces nécessitent une attention médicale rapide.

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Au-delà de la simple douleur : Reconnaître les symptômes d’un surdosage de paracétamol

Le paracétamol, médicament familier et largement utilisé pour soulager la douleur et la fièvre, est souvent perçu comme inoffensif. Cependant, un surdosage, même involontaire, peut avoir des conséquences graves. Il est donc crucial de connaître les signes d’une ingestion excessive, afin d’agir promptement et de prévenir des complications potentiellement fatales.

Contrairement à une idée reçue, les symptômes d’un surdosage de paracétamol ne se manifestent pas toujours de manière spectaculaire. Dans les premières 12 à 24 heures suivant l’ingestion excessive, une phase initiale peut se caractériser par une apparente banalité, trompant ainsi la vigilance. On observe alors une constellation de symptômes relativement discrets, qui peuvent facilement être confondus avec une simple gastro-entérite ou une fatigue passagère.

Ces symptômes initiaux peuvent inclure :

  • Nausées et vomissements persistants : Bien que le paracétamol puisse occasionnellement causer des nausées à doses thérapeutiques, une intensité accrue et une persistance de ces symptômes doivent alerter.
  • Transpiration excessive et inexpliquée : Une sudation abondante, disproportionnée par rapport à l’environnement ou à l’effort physique, peut être un signe précurseur d’un surdosage.
  • Somnolence et fatigue intense : Une fatigue inhabituelle et une somnolence importante, qui ne s’améliore pas avec le repos, doivent être prises au sérieux.
  • Douleur abdominale diffuse : Une sensation de malaise généralisé dans l’abdomen peut accompagner les autres symptômes.
  • Ictère (jaunisse) : Dans les cas plus graves et plus tardifs, une coloration jaunâtre de la peau et des yeux peut apparaître, signe d’atteinte hépatique. Ceci survient généralement après 24 à 48 heures.

Il est crucial de souligner que l’absence de symptômes importants dans les premières heures ne signifie pas l’absence de risque. Les dommages hépatiques causés par un surdosage de paracétamol peuvent être silencieux initialement, pour ensuite évoluer vers une insuffisance hépatique grave, potentiellement mortelle.

Face à la suspicion d’un surdosage de paracétamol, même en l’absence de symptômes francs, il est impératif de contacter immédiatement un centre antipoison ou un service médical d’urgence. Un traitement rapide est essentiel pour limiter les dégâts hépatiques et assurer le pronostic vital. Ne prenez pas de risques : la rapidité de la prise en charge est primordiale. L’automédication et la sous-estimation des symptômes peuvent avoir des conséquences irréversibles.

Cet article a pour but d’informer et ne se substitue en aucun cas à un avis médical. En cas de doute, consultez toujours un professionnel de santé.