Quels sont les types de déshydratation ?

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La déshydratation se manifeste sous deux formes principales. La déshydratation extracellulaire survient suite à une perte de sodium, entraînant une diminution du volume deau hors des cellules. Inversement, la déshydratation intracellulaire se caractérise par un transfert deau depuis lintérieur des cellules vers lespace extracellulaire, perturbant léquilibre hydrique cellulaire.

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Au-delà de la soif : Décrypter les nuances de la déshydratation

La déshydratation, souvent perçue comme une simple conséquence d’une consommation d’eau insuffisante, est un phénomène complexe aux manifestations variables. Contrairement à l’idée reçue d’une seule et unique forme de déshydratation, elle se présente sous plusieurs aspects, dont la compréhension fine est essentielle pour une prise en charge adaptée. Plutôt que de simplement opposer “déshydraté” et “hydraté”, il est crucial de différencier les types de déshydratation pour une intervention médicale efficace.

Bien que la classification puisse varier selon les sources, nous pouvons identifier deux grands types de déshydratation en fonction de la localisation de la perte d’eau : la déshydratation isotonique, la déshydratation hypotonique et la déshydratation hypertonique. Ces classifications se réfèrent à la concentration de sodium dans le sang par rapport à celle à l’intérieur des cellules.

1. La déshydratation isotonique (ou isonatrémique) : Dans ce cas, la perte d’eau et de sodium est proportionnelle. Le taux de sodium dans le sang reste relativement stable, mais le volume total de liquide corporel diminue. Cela peut survenir après une diarrhée importante, des vomissements prolongés ou une transpiration excessive sans compensation hydrique adéquate. L’organisme perd à la fois de l’eau et des électrolytes, ce qui perturbe l’équilibre hydrique global.

2. La déshydratation hypotonique (ou hyponatrémique) : Ce type de déshydratation se caractérise par une perte de sodium supérieure à la perte d’eau. La concentration de sodium dans le sang est donc anormalement basse. Ceci peut survenir suite à une consommation excessive d’eau pure, dilution du sodium sanguin, ou bien suite à une situation de perte de sodium important par exemple lors de certaines maladies rénales. L’eau se déplace alors de l’espace extracellulaire vers l’espace intracellulaire pour tenter d’équilibrer les concentrations, ce qui peut entraîner un gonflement des cellules, potentiellement dangereux pour certains organes.

3. La déshydratation hypertonique (ou hypernatrémique): À l’inverse de la déshydratation hypotonique, la déshydratation hypertonique est marquée par une perte d’eau supérieure à la perte de sodium. La concentration de sodium dans le sang est donc élevée. Elle survient souvent suite à une transpiration excessive sans apport suffisant d’eau et de sel, à des vomissements importants et prolongés ou à une insuffisance rénale. Dans ce cas, l’eau migre des cellules vers l’espace extracellulaire pour tenter de diluer le sodium, ce qui provoque une déshydratation cellulaire et peut endommager les tissus.

Il est important de noter que ces classifications ne sont pas mutuellement exclusives et que des situations intermédiaires peuvent exister. La gravité de la déshydratation dépend de la quantité de liquide perdue et de la rapidité de la perte. Des symptômes comme la soif intense, la fatigue, des vertiges, des maux de tête, une diminution de la production d’urine et une peau sèche sont des signes d’alerte. En cas de doute, une consultation médicale est primordiale pour un diagnostic précis et un traitement adapté, car une déshydratation sévère peut mettre en danger le pronostic vital. L’auto-médication est à éviter.