Qu'est-ce qui aggrave l'hypothyroïdie ?
L’excès de sel : un ennemi silencieux pour l’hypothyroïdie ?
L’hypothyroïdie, caractérisée par une production insuffisante d’hormones thyroïdiennes, se manifeste par un éventail de symptômes souvent insidieux : fatigue chronique, prise de poids, frilosité, troubles de la mémoire… Si la prise en charge médicale est primordiale, certains facteurs liés au mode de vie peuvent exacerber ces désagréments et complexifier la gestion de la maladie. Parmi eux, l’impact d’une alimentation trop riche en sel est souvent sous-estimé.
Un lien subtil mais réel existe entre la consommation excessive de sel et l’aggravation des symptômes de l’hypothyroïdie. En effet, l’excès de sodium favorise la rétention d’eau dans l’organisme. Ce phénomène, déjà potentiellement présent chez les personnes hypothyroïdiennes en raison d’un métabolisme ralenti, peut être amplifié par une alimentation trop salée. Conséquence directe : une augmentation des gonflements, notamment au niveau du visage et des extrémités, renforçant ainsi la sensation de lourdeur et de fatigue fréquemment ressentie par les patients.
De plus, cette rétention d’eau induite par le sel peut perturber l’équilibre délicat des électrolytes dans le corps. Or, cet équilibre est crucial pour le bon fonctionnement de la thyroïde et l’assimilation des hormones thyroïdiennes. Un déséquilibre électrolytique peut donc entraver l’efficacité du traitement hormonal et amplifier les symptômes de l’hypothyroïdie.
Limiter sa consommation de sel apparaît donc comme une mesure simple, mais judicieuse pour les personnes atteintes d’hypothyroïdie. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande de ne pas dépasser 5 grammes de sel par jour, soit l’équivalent d’une cuillère à café. Pour y parvenir, il est essentiel de :
- Privilégier les aliments frais et non transformés : les plats préparés, les charcuteries, les fromages et les snacks sont souvent très riches en sel caché.
- Relever ses plats avec des herbes aromatiques et des épices : une alternative savoureuse pour limiter l’ajout de sel.
- Lire attentivement les étiquettes des produits alimentaires : et comparer la teneur en sodium des différents produits.
- Cuisiner soi-même autant que possible : permet de contrôler la quantité de sel ajoutée.
- Sensibiliser son entourage à l’importance d’une alimentation moins salée : pour un soutien et une adaptation collective des habitudes alimentaires.
En conclusion, si l’excès de sel n’est pas la cause de l’hypothyroïdie, il peut bel et bien aggraver ses manifestations. Adopter une alimentation moins salée, en complément du traitement médical prescrit, contribue à améliorer le bien-être et la qualité de vie des personnes vivant avec cette affection. N’hésitez pas à en discuter avec votre médecin ou un nutritionniste pour adapter au mieux vos habitudes alimentaires.
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