Est-ce que le café favorise les calculs rénaux ?

Café et calculs rénaux : démêler le vrai du faux

La question de l’impact du café sur la formation de calculs rénaux est une question récurrente, souvent soulevée par les personnes à risque ou celles qui cherchent à optimiser leur santé rénale. Si l’hydratation est incontestablement la clé de voûte de la prévention des calculs, l’influence du café est plus nuancée qu’il n’y paraît.

Une hydratation optimale, le pilier de la prévention

Avant de plonger dans le cas spécifique du café, il est crucial de rappeler que l’hydratation est la mesure préventive la plus efficace contre tous les types de calculs rénaux. Boire suffisamment d’eau (souvent 2 à 3 litres par jour, voire davantage dans certains cas) dilue les substances susceptibles de former des cristaux et de s’agréger en calculs. Pour les personnes atteintes de cystinurie, une maladie métabolique rare qui entraîne la formation de calculs de cystine, l’hydratation devient une véritable thérapie, nécessitant parfois jusqu’à 4 litres d’eau par jour.

Le café : un paradoxe ?

Contrairement à une idée répandue, le café ne semble pas augmenter le risque de calculs rénaux dans la population générale. En réalité, plusieurs études ont même suggéré un effet protecteur, notamment contre les calculs d’oxalate de calcium, le type le plus courant. Cet effet pourrait être lié à la capacité du café à augmenter l’excrétion urinaire de calcium et de magnésium, qui inhibent la formation de cristaux d’oxalate.

Quand le café peut-il poser problème ?

L’extrait que vous avez fourni souligne une nuance importante : le café, en particulier les cafés aromatisés, peut être déconseillé aux personnes souffrant de cystinurie. Pourquoi ?

• Hydratation masquée : Les boissons aromatisées, y compris certains cafés, peuvent donner l’illusion d’hydratation, alors qu’elles ne remplacent pas l’eau pure. La priorité reste d’atteindre un volume urinaire suffisant pour diluer la cystine.
• Additifs : Les cafés aromatisés contiennent souvent des sucres ajoutés et d’autres additifs qui pourraient potentiellement influencer l’équilibre métabolique et, par conséquent, la formation de calculs.
• Concentration : Un café très fort et concentré, en particulier s’il est consommé en grande quantité, pourrait théoriquement contribuer à la déshydratation, bien que cet effet soit généralement compensé par l’apport de liquide.

Recommandations

En conclusion, le café, consommé avec modération et sous sa forme la plus simple (café noir non sucré), ne semble pas être un facteur de risque majeur pour la formation de calculs rénaux dans la population générale. Cependant, pour les personnes atteintes de cystinurie ou d’autres conditions médicales spécifiques, une hydratation rigoureuse à base d’eau pure reste primordiale. Il est toujours conseillé de consulter un médecin ou un nutritionniste pour obtenir des conseils personnalisés en fonction de votre situation individuelle. N’oubliez pas que la clé réside dans une hydratation adéquate et un suivi médical régulier.