Est-ce que les astronautes ont des relations sexuelles ?

1 voir
La NASA assure que les astronautes nont pas de relations sexuelles en mission spatiale, considérant quils sont trop occupés par leurs tâches. Cette affirmation, rapportée par Didier Dillen, est réitérée depuis de nombreuses années.
Commentez 0 J'aime

L’amour dans l’espace : mythe et réalité du sexe en mission

La question du sexe dans l’espace fascine et intrigue. Alors que les images de conquêtes spatiales peuplent notre imaginaire, une question plus intime persiste : les astronautes ont-ils des relations sexuelles en mission ? La réponse officielle, relayée depuis des années par des figures comme Didier Dillen, est un “non” catégorique. La NASA, en particulier, maintient que la charge de travail des astronautes est telle qu’elle laisse peu de place à l’intimité, voire à la simple considération de telles activités.

Mais cette affirmation, aussi ferme soit-elle, ne répond pas entièrement à la question. Elle repose sur un postulat implicite : la priorité absolue donnée à la mission et à la performance. L’environnement extrême de l’espace, avec ses contraintes physiques et psychologiques considérables, est certainement un facteur dissuasif. L’absence de gravité, par exemple, rend les mouvements corporels plus complexes et potentiellement dangereux. La promiscuité forcée à bord d’une capsule spatiale, bien qu’elle puisse générer des liens forts entre les membres d’équipage, n’est pas forcément synonyme de conditions propices à une relation intime.

Toutefois, la déclaration de la NASA, bien qu’officielle, n’est pas une preuve absolue de l’absence de toute activité sexuelle. Le silence officiel peut être interprété de plusieurs manières : une volonté de préserver l’image des astronautes, la crainte de créer un précédent, ou tout simplement le respect de la vie privée des individus impliqués. L’absence de preuves ne signifie pas l’absence de fait.

De plus, les conditions de vie en mission spatiale évoluent. Les missions de longue durée, comme celles envisagées vers Mars, poseront de nouvelles questions sur la vie à bord, y compris sur l’intimité et les relations entre les astronautes. L’isolement prolongé, les tensions émotionnelles, et la nécessité de maintenir un moral élevé au sein de l’équipage pourraient, paradoxalement, accentuer la pression sur les relations interpersonnelles. Il est donc plausible de penser que les protocoles et les considérations autour de la vie intime en mission spatiale pourraient être amenés à évoluer dans les prochaines décennies.

En conclusion, si la réponse officielle reste un “non”, la question du sexe dans l’espace ne peut être résolue par une simple déclaration. Elle soulève des interrogations plus profondes sur la psychologie humaine en environnement extrême, la gestion des relations interpersonnelles en milieu confiné, et l’évolution des normes sociales dans le contexte spatial. L’avenir des missions spatiales de longue durée permettra peut-être de nuancer, voire de réviser, l’affirmation péremptoire de la NASA. L’espace, finalement, reste un terrain inexploré, non seulement sur le plan astronomique, mais aussi sur celui de l’intimité humaine.