Où travailler en tant que chercheur ?

Au-delà du labo : Explorer les horizons de la carrière de chercheur

Le métier de chercheur, synonyme d’innovation et de découverte, attire de nombreuses vocations. Mais au-delà de l’image romancée du scientifique en blouse blanche, la réalité est riche d’opportunités et de choix variés. L’idée reçue d’un seul cheminement, cantonné à l’université, est désormais dépassée. Pour les chercheurs, un vaste éventail d’établissements et d’organismes offre des environnements de recherche stimulants et diversifiés, chacun avec ses propres spécificités.

Concentrons-nous sur deux catégories principales d’employeurs : les Établissements Publics à Caractère Scientifique et Culturel (EPSCP) et les Établissements Publics à Caractère Industriel et Commercial (EPIC).

Les EPSCP : Le berceau traditionnel de la recherche

Les Établissements Publics à Caractère Scientifique et Culturel, tels que les grandes universités, les Écoles Normales Supérieures (ENS) et les Instituts Nationaux Polytechniques (INP), constituent le pilier historique de la recherche académique en France. Ces institutions offrent un écosystème riche en collaborations, en encadrement doctoral et post-doctoral, et en possibilités d’enseignement. L’environnement est souvent marqué par une forte concurrence pour les financements et la publication, mais aussi par une grande liberté de recherche fondamentale et une implication significative dans la formation des futures générations de chercheurs. La variété des disciplines représentées au sein de ces établissements est immense, allant des sciences humaines et sociales aux sciences de la vie et de la matière, en passant par les mathématiques et l’informatique. Cependant, la carrière y est souvent soumise à un système d’évaluation rigoureux et hiérarchisé.

Les EPIC : La recherche appliquée au service de l’innovation

Les Établissements Publics à Caractère Industriel et Commercial, comme l’Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), le CNES (Centre national d’études spatiales), l’ADEME (Agence de la transition écologique), l’ONF (Office national des forêts) ou encore l’Institut Pasteur, se distinguent par une approche plus appliquée de la recherche. L’objectif est souvent de répondre à des problématiques concrètes, d’innover dans des domaines spécifiques et de transférer les résultats de la recherche vers le secteur économique ou la société civile. Ces organismes offrent un environnement de travail dynamique, souvent plus collaboratif avec des acteurs industriels et des partenaires internationaux. Bien que la recherche fondamentale y ait également sa place, l’accent est mis sur l’impact et la valorisation des résultats, ce qui peut se traduire par des collaborations avec des entreprises ou la création de brevets. Le type de recherche est souvent plus sectoriel, orienté vers les sciences de l’environnement, l’aérospatial, la santé, etc.

Au-delà des classifications : un choix personnel

Le choix entre un EPSCP et un EPIC dépendra finalement des aspirations personnelles du chercheur. Privilégiera-t-il la liberté de la recherche fondamentale et l’enseignement, ou la mise en application concrète de ses découvertes ? Préférera-t-il un environnement académique concurrentiel ou une collaboration plus transversale avec des acteurs industriels ? Chaque voie offre des défis et des récompenses uniques. Une chose est certaine : le cheminement professionnel d’un chercheur est rarement linéaire et offre, dans tous les cas, un environnement intellectuellement stimulant et porteur de sens. L’exploration des diverses opportunités offertes par les EPSCP et les EPIC est donc essentielle pour construire une carrière épanouissante et pertinente.