Pourquoi les astronautes ne peuvent-ils pas pleurer ?
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Le mystère des larmes en apesanteur : pourquoi les astronautes ne peuvent-ils pas pleurer ?
L’espace, fascinant et hostile, réserve bien des surprises, et l’une d’elles concerne une fonction aussi basique que le pleurer. Contrairement à l’image romancée que l’on peut avoir des astronautes larmoyants face à l’immensité cosmique, la réalité est bien différente : en apesanteur, pleurer est une expérience singulière, voire dangereuse. L’absence de gravité, élément fondamental de notre quotidien terrestre, bouleverse complètement le mécanisme de l’émotion et de son expression lacrymale.
Sur Terre, nos larmes, composées d’eau, de sels minéraux et de protéines, s’écoulent naturellement grâce à la gravité. Elles suivent le trajet habituel, des glandes lacrymales jusqu’aux points lacrymaux, puis dans le canal nasolacrymal et finalement le nez. Ce mécanisme efficace prévient toute accumulation excessive à la surface de l’œil, garantissant une vision claire et confortable.
Dans l’environnement spatial, en revanche, la gravité est quasi inexistante. Les larmes, au lieu de s’écouler, restent donc prisonnières à la surface de l’œil. Elles ne sont plus guidées vers les voies naturelles d’évacuation et forment une sorte de bulle lacrymale, une couche diffuse et stagnante. Imaginez un voile trouble, irritant et gênant, qui brouille la vision et crée une sensation désagréable, loin du simple réconfort d’une larme sur la joue.
Cette accumulation de larmes peut avoir des conséquences plus sérieuses que la simple gêne. L’irrigation naturelle de l’œil est perturbée, augmentant le risque d’irritation, d’infection ou même d’altération de la cornée. Le voile lacrymal peut également compromettre la vision de l’astronaute, déjà sollicitée par les exigences de la mission. Pour ces raisons, les astronautes sont sensibilisés à ce phénomène et apprennent à gérer au mieux la production lacrymale dans l’espace, privilégiant une hydratation régulière des yeux et un nettoyage approprié si besoin.
En conclusion, pleurer dans l’espace n’est pas une simple variation de l’expérience terrestre. C’est une illustration concrète de l’impact profond de l’apesanteur sur le corps humain, un rappel subtil que même les actions les plus naturelles sont modifiées dans cet environnement extrême. La capacité à pleurer, symbole de l’émotion humaine, se trouve transformée en un défi physiologique, une autre facette fascinante de la vie en orbite.
#Astronautes#Espace#PleursCommentez la réponse:
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