Pourquoi les yeux coulent-ils au froid ?

2 voir

Par temps froid, lair sec irrite les yeux, comme lors de lépluchage doignons. Cela stimule la glande lacrymale à produire davantage de larmes pour protéger lœil.

Commentez 0 J'aime

Pourquoi vos yeux pleurent-ils quand il fait froid ? L’explication derrière le phénomène des “yeux qui coulent” en hiver

L’hiver arrive avec son lot de désagréments : le nez qui coule, les mains gelées… et souvent, les yeux qui pleurent. Si ce dernier phénomène est moins connu, il n’en est pas moins fréquent et peut même être assez gênant. Mais pourquoi donc nos yeux se mettent-ils à couler intempestivement quand la température chute ?

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas directement le froid en lui-même qui provoque ce larmoiement. L’explication est un peu plus complexe et implique plusieurs facteurs combinés.

L’air sec, le principal coupable :

L’air froid est généralement plus sec que l’air chaud. En hiver, le taux d’humidité diminue considérablement, aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, où le chauffage assèche encore davantage l’air. Cet air sec a un impact direct sur nos yeux : il déshydrate la fine pellicule de larmes qui les recouvre et qui assure leur hydratation et leur protection.

Imaginez que vous épluchiez des oignons. La substance irritante libérée par l’oignon provoque une réaction similaire : les yeux, pour se protéger, produisent plus de larmes. C’est exactement ce qui se passe avec l’air sec.

La réaction de la glande lacrymale : une tentative de protection désespérée

Face à cette sécheresse oculaire, notre corps réagit en activant la glande lacrymale, responsable de la production des larmes. La glande lacrymale interprète cette sécheresse comme une agression et se met à produire davantage de larmes pour compenser.

Le problème, c’est que ces larmes produites en excès ne sont pas toujours de la même qualité que les larmes dites “basales”, celles qui hydratent naturellement l’œil. Elles sont souvent plus aqueuses et moins riches en lipides, ce qui fait qu’elles s’évaporent plus rapidement et n’assurent pas une protection optimale.

Le cercle vicieux du larmoiement :

Ce phénomène peut alors entraîner un véritable cercle vicieux. L’oeil se sent toujours agressé par la sécheresse, la glande lacrymale continue de produire des larmes en abondance, larmes qui s’évaporent rapidement et qui ne parviennent pas à maintenir une hydratation correcte.

Que faire pour soulager les “yeux qui coulent” en hiver ?

Heureusement, il existe des solutions simples pour atténuer ce problème :

  • Hydrater l’air ambiant : Utiliser un humidificateur d’air, surtout dans les pièces chauffées, peut aider à maintenir un niveau d’humidité suffisant pour le confort des yeux.
  • Utiliser des larmes artificielles : Appliquer des larmes artificielles (disponibles en pharmacie) permet de réhydrater l’oeil et de le protéger. Privilégier des larmes artificielles sans conservateurs pour éviter d’irriter davantage l’œil.
  • Porter des lunettes : Les lunettes, même sans correction, peuvent créer une barrière contre le vent et l’air froid, limitant ainsi l’évaporation des larmes.
  • Éviter les courants d’air : Éviter de se placer directement sous un courant d’air froid, que ce soit à l’intérieur ou à l’extérieur.
  • Cligner des yeux régulièrement : En fixant un écran (ordinateur, smartphone, etc.), on a tendance à moins cligner des yeux, ce qui accentue la sécheresse oculaire. Penser à cligner des yeux plus souvent pour favoriser la lubrification naturelle.

En conclusion, les “yeux qui coulent” au froid sont une réaction de protection de l’organisme face à la sécheresse de l’air. En adoptant quelques gestes simples, il est possible d’atténuer ce phénomène et de passer un hiver plus confortable pour vos yeux. Si le problème persiste malgré ces mesures, il est conseillé de consulter un ophtalmologue pour s’assurer qu’il n’y a pas d’autre cause sous-jacente.