Quel additif cancerigene ?

Additifs alimentaires : Alerte sur les émulsifiants et le risque de cancers hormonodépendants ?

Une nouvelle étude française suscite l’inquiétude concernant la sécurité de certains additifs alimentaires largement utilisés dans l’industrie agroalimentaire. Cette recherche, dont les résultats préliminaires méritent une attention particulière, suggère une possible corrélation entre la consommation régulière d’émulsifiants spécifiques, identifiés par les codes E471, E407 et E407a, et une augmentation du risque de cancers dits “hormonodépendants”, tels que le cancer du sein et le cancer de la prostate.

Si l’étude n’établit pas un lien de causalité définitif, elle ouvre une brèche importante dans la perception que nous avons de la sécurité de ces additifs, présents dans une multitude de produits de consommation courante, des yaourts et glaces aux plats préparés et sauces.

Quels sont ces émulsifiants et où les trouve-t-on ?

Les émulsifiants sont des substances utilisées pour mélanger des ingrédients qui ne se mélangent pas naturellement, comme l’eau et l’huile. Ils contribuent à la texture, à la stabilité et à l’apparence des aliments. Les additifs pointés du doigt dans cette étude sont :

• E471 (Mono- et diglycérides d’acides gras): Très répandu, on le retrouve dans les margarines, pains industriels, pâtisseries, glaces, et de nombreux produits transformés.
• E407 (Carraghénanes): Dérivés d’algues rouges, les carraghénanes sont utilisés comme épaississants et stabilisants dans les produits laitiers, les desserts, les charcuteries, et les laits végétaux.
• E407a (Algues Euchema transformées): Similaires aux carraghénanes, ils sont également employés comme épaississants et stabilisants dans des applications similaires.

Pourquoi cette alerte ?

L’inquiétude réside dans le possible impact de ces additifs sur le système hormonal. Les cancers hormonodépendants, comme le cancer du sein et de la prostate, sont influencés par les hormones sexuelles. L’étude suggère que les émulsifiants pourraient potentiellement perturber l’équilibre hormonal, créant ainsi un environnement plus propice au développement de ces types de cancers.

Des recherches supplémentaires indispensables

Il est crucial de souligner que ces résultats sont préliminaires. L’étude appelle à des recherches complémentaires et approfondies pour confirmer ou infirmer ces observations. Il est nécessaire d’étudier :

• Les mécanismes d’action précis: Comment ces émulsifiants interagissent-ils avec le système hormonal ?
• La dose-dépendance: Quel niveau d’exposition est susceptible de poser un risque ?
• Les effets à long terme: Quels sont les impacts d’une consommation régulière sur une longue période ?

Que faire en attendant ?

Bien que l’étude ne justifie pas une panique générale, elle incite à une vigilance accrue. En attendant des conclusions plus définitives, voici quelques recommandations :

• Privilégier une alimentation saine et équilibrée: Basée sur des aliments frais, non transformés et riches en nutriments essentiels.
• Lire attentivement les étiquettes des produits: Être attentif à la présence des additifs E471, E407 et E407a et limiter leur consommation.
• Choisir des alternatives: Opter pour des produits moins transformés ou des marques qui privilégient l’utilisation d’ingrédients naturels.
• S’informer auprès de sources fiables: Consulter des professionnels de santé et suivre l’évolution des recherches scientifiques sur le sujet.

En conclusion, cette étude met en lumière la nécessité d’une évaluation continue de la sécurité des additifs alimentaires. Elle nous rappelle que la prudence et une approche éclairée de notre alimentation sont essentielles pour préserver notre santé. Il est impératif que les autorités sanitaires prennent ces signaux au sérieux et mettent en œuvre des recherches approfondies afin de garantir la sécurité des consommateurs.