Quel est le genre du mot espèce ?

Le genre insaisissable de “espèce” : féminin, toujours féminin !

Le mot “espèce”, malgré son apparente simplicité, pose parfois question quant à son genre grammatical. Contrairement à ce que pourrait laisser supposer l’oreille non avertie, “espèce” est invariablement féminin. Cette règle, apparemment anodine, est pourtant source de nombreuses erreurs, notamment dans l’expression orale.

L’une des principales difficultés réside dans l’emploi de déterminants masculins précédant le mot “espèce”. On entend fréquemment l’expression “un espèce de…”, alors que la grammaire française prescrit formellement “une espèce de…”. Cette locution, employée pour exprimer une ressemblance vague ou une approximation, requiert obligatoirement l’article féminin “une”. L’accord se fait donc sur le genre du nom et non sur le genre du complément.

Imaginons l’exemple suivant : “un drôle d’espèce de plante”. La tentation est grande de dire “un espèce de plante” en raison du masculin “drôle” et “plante” masculin. Cependant, la bonne formulation reste “une espèce de plante”. Le mot “espèce” demeure féminin, indépendamment du genre du groupe nominal qui le précède. Le déterminant “un” se rapporte au groupe nominal entier (“drôle d’espèce de plante”), et non spécifiquement à “espèce”.

On peut illustrer cela par d’autres exemples : “une étrange espèce de nuage”, “une nouvelle espèce de lézard”, “une espèce rare de champignon”. Dans tous ces cas, le féminin de “espèce” reste de rigueur.

Pour éviter toute confusion, il est toujours préférable d’utiliser la forme féminine “une espèce de…”. Cependant, il est tout à fait pertinent de recourir à des synonymes plus neutres, comme “un genre de…” ou “une sorte de…”, qui offrent une alternative élégante et grammaticalement irréprochable. Ces substitutions permettent de contourner la subtilité grammaticale du genre de “espèce” et d’assurer une clarté et une correction linguistique optimales.

En conclusion, retenons que le mot “espèce” est et restera féminin, quelle que soit la nature du groupe nominal qui le précède. La maîtrise de cette règle, bien que simple en apparence, contribue significativement à la qualité de l’expression écrite et orale.