Quel est le principal facteur limitant de VO2 max ?

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La génétique détermine principalement la VO2 max, un facteur inhérent et immuable, comparable à la couleur des cheveux. Les capacités génétiques constituent une limite infranchissable à lamélioration de la performance.
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Le plafond de verre de l’oxygène : la génétique, unique déterminant de la VO2 max ?

La VO2 max, mesure phare de la capacité cardiorespiratoire, représente la quantité maximale d’oxygène que le corps peut utiliser lors d’un effort intense. Si l’entraînement permet d’améliorer cette valeur, la question de sa limite théorique, et du rôle de la génétique dans sa détermination, reste un sujet de débat passionné. L’idée répandue que la VO2 max est un paramètre figé, comparable à une caractéristique physique immuable comme la couleur des cheveux, et que la génétique en serait le seul et unique déterminant, mérite d’être nuancée.

Certes, l’influence génétique est indéniable. Des études sur des jumeaux ont démontré une forte corrélation entre leur VO2 max, suggérant un héritage génétique significatif, potentiellement responsable de 40% à 60% des variations interindividuelles. Certains gènes influencent la fonction cardiaque, la capacité pulmonaire, la densité capillaire musculaire et le métabolisme énergétique, autant de facteurs clés pour la VO2 max. Cet héritage génétique constituerait donc un “potentiel” initial.

Cependant, réduire la VO2 max à une simple prédisposition génétique, un “plafond de verre” infranchissable, serait une simplification excessive. L’entraînement joue un rôle majeur dans l’exploitation de ce potentiel. Un individu sédentaire, même génétiquement “doué”, n’atteindra jamais sa VO2 max théorique. A l’inverse, un entraînement spécifique et régulier, adapté à l’individu, permet des gains significatifs, même chez des personnes initialement moins prédisposées. L’augmentation du volume cardiaque, l’amélioration de la capacité de transport de l’oxygène par le sang, et une meilleure efficacité musculaire sont autant d’adaptations physiologiques induites par l’entraînement qui contribuent à élever la VO2 max.

Par ailleurs, d’autres facteurs, au-delà de la génétique et de l’entraînement, interviennent. L’âge, le sexe, et l’état de santé général influencent la VO2 max. La composition corporelle, notamment la masse grasse, joue également un rôle. Enfin, des facteurs environnementaux, comme l’altitude ou la pollution, peuvent impacter les performances et donc la VO2 max.

En conclusion, si la génétique pose un cadre initial, elle n’est pas le seul déterminant de la VO2 max. L’entraînement, conjugué à d’autres facteurs individuels et environnementaux, permet d’optimiser cette capacité cardiorespiratoire et de repousser les limites de la performance. L’image du “plafond de verre” génétique, immuable et infranchissable, est donc à relativiser. La VO2 max, loin d’être une valeur figée, est une mosaïque complexe où la génétique n’est qu’une pièce, certes importante, mais non exclusive.