Quel est le suffixe de pluie ?

Le Suffixe Discret de “Pluie”: Au-delà de la Racine et des Apparitions Directes

On se penche souvent sur la racine des mots pour en comprendre l’origine et le sens. Dans le cas du mot “pluie”, la racine latine imber est une piste fertile pour comprendre son étymologie. On sait qu’elle est à l’origine de nombreux termes liés à la pluie, comme l’adjectif “imberbe” (qui n’a pas encore de barbe, une image poétique de la jeunesse et de la fraîcheur, comme la rosée matinale). Cependant, une question intrigante se pose : quel est le suffixe de “pluie” et comment agit-il sur le sens du mot ?

L’analyse du mot “pluie” est moins simple qu’il n’y paraît. Si l’on considère uniquement la forme moderne du mot, il est difficile d’isoler un suffixe évident et fonctionnel. Le mot “pluie” semble plus monolithique, résultant d’une transformation complexe de sa racine imber à travers le temps. L’évolution phonétique a gommé toute séparation nette entre la racine et une éventuelle terminaison.

En effet, contrairement à des mots comme “pluvialis” (mentionné en introduction), où le suffixe -alis apporte une clarté, en désignant “ce qui se rapporte à la pluie”, le mot “pluie” lui-même ne présente pas un suffixe aussi clairement identifiable et opérant dans le français moderne. On pourrait arguer que la terminaison “-ie” est une sorte de suffixe nominal commun, mais elle a ici une fonction plus grammaticale que sémantique. Elle indique que le mot est un nom féminin, mais n’ajoute pas de nuances spécifiques au sens de la pluie elle-même.

L’intérêt de “Pluvialis” et des dérivés:

L’exemple de pluvialis, mis en avant, est crucial. Il démontre que la racine imber peut, en effet, être combinée à des suffixes clairs. Ce mot souligne l’existence d’une famille de mots liés à la pluie, où des suffixes fonctionnent de manière plus transparente. On peut imaginer d’autres adjectifs, plus rares en français, qui utiliseraient des suffixes différents pour exprimer des nuances variées liées à la pluie, comme son abondance, sa nature ou son impact.

Conclusion:

En conclusion, si l’on cherche un suffixe distinct dans le mot “pluie” tel qu’il existe en français moderne, la tâche s’avère ardue. Le mot est le fruit d’une longue évolution linguistique où la racine latine imber s’est fondue en une forme plus compacte. Si le mot pluvialis et ses cousins nous renseignent sur le potentiel de combinaison de la racine imber avec des suffixes porteurs de sens, “pluie” lui-même témoigne d’un processus de condensation où la fonction suffixale, bien que présente implicitement dans l’histoire du mot, est estompée. L’intérêt réside donc plus dans l’exploration de la famille lexicale de la pluie et des suffixes utilisés dans ses dérivés que dans l’analyse d’un suffixe clairement identifiable au sein du mot “pluie” lui-même.