Quel métal est le plus proche de l’or ?
Le cuivre et ses alliages, notamment le laiton (alliage de cuivre et de zinc), ont été prisés pour leur similarité avec lor. Le terme médiéval auricalcum désigne dailleurs le laiton. Les alliages de laiton ressemblant le plus à lor étaient nommés Ormolu, métal du prince, or de Mannheim et Similor.
L’illusion dorée : ces métaux qui imitent l’or
L’or, métal précieux par excellence, a toujours fasciné l’humanité. Son éclat, sa malléabilité et son inaltérabilité en ont fait un symbole de richesse et de pouvoir. Mais son coût élevé a poussé, à travers les âges, à la recherche de substituts moins onéreux, capables d’imiter sa splendeur. Si aucun métal ne peut véritablement égaler les propriétés uniques de l’or, certains se rapprochent de son apparence, créant une illusion parfois troublante. Parmi eux, le cuivre et ses alliages se distinguent.
Le cuivre, à l’état pur, possède déjà une teinte rouge-orangée qui évoque l’or rose. Mais c’est en l’alliant à d’autres métaux que l’on obtient des imitations encore plus convaincantes. Le laiton, un alliage de cuivre et de zinc, est sans doute le plus emblématique. Son éclat doré et sa facilité de mise en œuvre l’ont rendu populaire dès l’Antiquité. Au Moyen-Âge, le terme “auricalcum” désignait d’ailleurs spécifiquement le laiton, témoignant de sa vocation à remplacer l’or.
L’histoire regorge d’exemples de laitons spécialement conçus pour mimer l’or. Sous des noms évocateurs comme “Ormolu” (signifiant littéralement “or moulu”), “métal du prince”, “or de Mannheim” ou encore “Similor”, ces alliages sophistiqués étaient le fruit d’une recherche métallurgique précise. En ajustant les proportions de cuivre et de zinc, et parfois en ajoutant d’autres éléments comme l’étain ou l’antimoine, les artisans parvenaient à obtenir des nuances de couleur très proches de l’or jaune, allant même jusqu’à reproduire son chatoiement caractéristique.
L’utilisation de ces “faux ors” ne se limitait pas à la bijouterie fantaisie. On les retrouve dans l’ameublement, l’horlogerie, les objets décoratifs et même les instruments de musique. L’Ormolu, par exemple, connut un grand succès au XVIIIe siècle pour la réalisation de dorures et d’ornements sur les meubles de style.
Ainsi, si aucun métal ne peut prétendre être chimiquement identique à l’or, le cuivre et ses alliages, notamment le laiton, ont offert et offrent encore des alternatives esthétiques séduisantes. Leurs noms, souvent empreints de mystère et de prestige, témoignent de cette quête perpétuelle de l’illusion dorée.
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