Quel métal ne fond pas ?

La légende du métal infusible : démêlons le vrai du faux !

Il est communément admis qu’il existe un métal qui ne fond pas, un matériau résistant aux flammes les plus ardentes. Mais cette croyance populaire est-elle fondée ? La vérité est un peu plus complexe.

En réalité, aucun métal ne résiste à la fusion à une température suffisamment élevée. Chaque métal, même les plus résistants, possède un point de fusion, c’est-à-dire une température à laquelle il passe de l’état solide à l’état liquide.

Cependant, certains métaux, appelés métaux réfractaires, présentent des points de fusion extrêmement élevés, leur permettant de résister à des températures extrêmes avant de fondre. Parmi les plus notables, on trouve :

• Le tungstène : avec un point de fusion de 3 422 °C, il est le métal ayant le point de fusion le plus élevé.
• Le molybdène : son point de fusion atteint 2 623 °C, ce qui le rend idéal pour les applications à haute température.
• Le niobium : il fond à 2 477 °C et est utilisé dans les alliages résistants à la corrosion.
• Le tantale : avec un point de fusion de 3 017 °C, il est utilisé dans les implants médicaux et les équipements électroniques.
• Le rhénium : il fond à 3 186 °C et est utilisé dans les turbines à gaz et les filaments de lampes.

Ces métaux réfractaires se présentent sous différentes formes : fils, lingots, barres, tôles ou feuilles, permettant ainsi une grande variété d’applications industrielles. On les retrouve dans les industries aérospatiale, automobile, chimique, médicale et nucléaire, où ils sont utilisés pour leurs propriétés exceptionnelles de résistance à la chaleur, à la corrosion et à l’usure.

En conclusion, si aucun métal ne peut véritablement être considéré comme “in fusible”, certains métaux, les métaux réfractaires, possèdent des points de fusion si élevés qu’ils résistent aux températures les plus extrêmes, offrant ainsi des possibilités uniques pour de nombreuses applications.