Quelle bactérie dans les crevettes ?

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Leclerc a annoncé le rappel de crevettes surgelées crues contaminées par la bactérie Vibrio vulnificus, également connue sous le nom de bactérie mangeuse de chair.

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Le risque insoupçonné dans votre assiette : Vibrio vulnificus et les crevettes surgelées

L’annonce récente du rappel de crevettes surgelées crues par Leclerc, en raison d’une contamination par la bactérie Vibrio vulnificus, a mis en lumière un danger souvent méconnu lié à la consommation de fruits de mer. Si le nom de “bactérie mangeuse de chair” évoque des images anxiogènes, il est crucial de comprendre le réel risque associé à cette infection et les mesures à prendre pour se protéger.

Vibrio vulnificus n’est pas la seule bactérie qui peut se trouver dans les crevettes, mais elle est parmi les plus dangereuses. Cette bactérie halophile, c’est-à-dire aimant le sel, se développe naturellement dans les eaux côtières chaudes. Elle peut contaminer les crevettes lors de leur capture, de leur manipulation ou de leur stockage si les conditions d’hygiène ne sont pas respectées rigoureusement. La congélation, contrairement à une idée reçue, ne détruit pas systématiquement toutes les bactéries, particulièrement en cas de processus de congélation et de stockage inadéquats.

Les symptômes d’une infection à Vibrio vulnificus peuvent varier considérablement. Dans les cas les plus bénins, elle se manifeste par une simple gastro-entérite : diarrhée, vomissements, nausées et crampes abdominales. Cependant, dans les cas plus graves, l’infection peut se propager rapidement dans le sang, causant une septicémie. C’est cette forme sévère qui justifie la qualification de “bactérie mangeuse de chair”, car la bactérie peut détruire les tissus mous, nécessitant parfois des amputations. Les personnes âgées, les personnes immunodéprimées et les personnes atteintes de maladies chroniques du foie sont particulièrement vulnérables aux formes sévères de l’infection.

L’apparition de ces symptômes graves survient généralement dans les 24 à 72 heures suivant la consommation des crevettes contaminées. En cas de doute, il est donc primordial de consulter un médecin immédiatement. Un traitement antibiotique rapide est crucial pour limiter la progression de l’infection.

Pour minimiser les risques, il est conseillé de :

  • Acheter des crevettes auprès de fournisseurs fiables et réputés: privilégiez les produits certifiés et provenant de sources contrôlées.
  • Cuisiner les crevettes à cœur: une cuisson à haute température (supérieure à 70°C) détruit la plupart des bactéries.
  • Respecter les règles d’hygiène: se laver les mains avant et après la manipulation des crevettes, utiliser des ustensiles propres et éviter toute contamination croisée.
  • Conserver les crevettes correctement: respecter la chaîne du froid et éviter de laisser les crevettes décongeler à température ambiante.

En conclusion, bien que la contamination des crevettes par Vibrio vulnificus reste un événement relativement rare, il est important d’être conscient du risque. En suivant les conseils de sécurité alimentaire, vous réduisez considérablement la probabilité de contracter cette infection potentiellement grave. L’incident chez Leclerc rappelle la nécessité d’une vigilance constante et d’un contrôle rigoureux de la chaîne alimentaire.