Quelles sont les 4 principales classes de feux ?

Au-delà des apparences : Décryptage des quatre classes principales d’incendies

La plupart des gens connaissent la nécessité d’utiliser un extincteur en cas d’incendie, mais connaissent-ils réellement les types de feux auxquels ils peuvent être confrontés ? Comprendre la classification des incendies est crucial pour choisir l’extincteur adapté et intervenir efficacement, voire sauver des vies. Bien que l’on parle souvent de cinq classes, nous allons nous concentrer sur les quatre principales, en excluant la classe F (huiles et graisses de cuisson) souvent traitée séparément en raison de ses spécificités. Ces quatre classes, identifiées par des lettres, définissent la nature du combustible enflammé et dictent ainsi la stratégie d’extinction appropriée.

1. Classe A : Les feux de matières solides.

Ce type d’incendie, le plus courant, implique des matériaux combustibles solides comme le bois, le papier, le tissu, le plastique et le caoutchouc. Ces matières brûlent en laissant des braises et nécessitent une extinction qui cible à la fois la flamme et la source de chaleur. L’eau, absorbant la chaleur, est souvent efficace pour ce type de feu, à condition que la combustion ne soit pas trop intense et que le matériau ne réagisse pas violemment au contact de l’eau (certaines matières plastiques, par exemple).

2. Classe B : Les feux de liquides inflammables ou de solides liquéfiables.

Cette catégorie concerne les incendies de liquides inflammables tels que l’essence, l’huile, le pétrole, l’alcool, ainsi que les solides liquéfiables comme la paraffine ou la cire. Ces feux se caractérisent par une propagation rapide et une vaporisation importante, rendant l’utilisation de l’eau souvent inefficace voire dangereuse, car elle peut disperser le liquide inflammable et étendre l’incendie. L’extinction repose sur l’étouffement de la flamme, en coupant l’accès à l’oxygène.

3. Classe C : Les feux de gaz inflammables.

Ce type d’incendie implique des gaz combustibles tels que le propane, le butane, le méthane ou le gaz naturel. Comme pour la classe B, l’eau est inefficace et dangereuse. L’extinction doit se concentrer sur l’interruption de l’alimentation en gaz et l’étouffement de la flamme. La rapidité d’intervention est primordiale car les gaz s’enflamment et se propagent très facilement.

4. Classe D : Les feux de métaux combustibles.

Cette classe est la plus spécialisée et concerne les incendies de métaux comme le magnésium, le titane, le sodium ou le potassium. Ces métaux réagissent violemment avec l’eau, créant une réaction exothermique qui peut aggraver l’incendie. L’extinction nécessite des agents spécifiques, souvent des poudres spéciales ou du sable sec, capables de couper l’accès à l’oxygène et de refroidir le métal en combustion.

En conclusion, la compréhension des classes de feux est essentielle pour une intervention efficace et sécuritaire. Chaque type d’incendie requiert une approche spécifique et l’utilisation d’un extincteur approprié pour limiter les dégâts et prévenir les risques. Se fier uniquement à son instinct pourrait aggraver la situation et compromettre la sécurité des personnes et des biens.