Quels sont les animaux qui ne dorment pas ?

0 voir

Contrairement à une idée répandue, les éléphants ne dorment pas beaucoup. Léléphant dAfrique dort environ deux heures, mais léléphant de mer, passant sept mois en mer, pourrait bientôt détenir le record du mammifère dormant le moins.

Commentez 0 J'aime

Mythes et réalités : Quels animaux ne dorment (presque) jamais ?

L’idée que tous les êtres vivants ont besoin de dormir est profondément ancrée dans notre esprit. Pourtant, le sommeil, dans sa définition la plus stricte, n’est pas universel. Si la plupart des animaux présentent une forme de repos ou d’inactivité, certains semblent défier les lois du sommeil, ou du moins, les interprètent de manière surprenante.

Alors, qui sont ces insomnies du règne animal ? La réponse, comme souvent dans le monde du vivant, est plus nuancée qu’il n’y paraît.

Pas de sommeil, mais du repos ?

Il est important de distinguer l’absence de sommeil stricto sensu, caractérisé par une activité cérébrale spécifique et une perte de conscience, de la simple diminution d’activité. De nombreux animaux, en particulier les créatures aquatiques, adoptent des périodes de repos sans pour autant plonger dans un sommeil profond et continu.

Les champions du sommeil léger :

  • Les éléphants : L’article mentionne l’éléphant d’Afrique, qui ne dort qu’environ deux heures par jour. C’est peu, mais il dort! Les éléphants dorment debout ou couchés, souvent en courtes périodes pour rester vigilants face aux prédateurs. Ils peuvent même dormir en se soutenant mutuellement.

  • L’éléphant de mer : Ce géant marin pourrait bien détenir le record du mammifère dormant le moins. En mer pendant de longues périodes (jusqu’à sept mois), l’éléphant de mer doit rester vigilant et n’accorde au sommeil que de brèves sessions. La recherche sur ses habitudes de sommeil est en cours et promet d’être fascinante.

  • Les dauphins : Ces mammifères marins possèdent une capacité incroyable : ils dorment d’un hémisphère de leur cerveau à la fois, tandis que l’autre reste actif pour leur permettre de respirer et de rester conscients des dangers. Ce phénomène, appelé sommeil uni-hémisphérique, est également observé chez certaines espèces d’oiseaux.

  • Les oiseaux migrateurs : Pendant leurs longs vols migratoires, certaines espèces d’oiseaux peuvent dormir en volant, grâce également au sommeil uni-hémisphérique. Cette adaptation leur permet de parcourir des milliers de kilomètres sans interruption significative de leur voyage.

Et les invertébrés ? Un monde à explorer :

Le monde des invertébrés est encore moins bien compris en matière de sommeil. On sait que certaines espèces d’insectes présentent des périodes d’inactivité qui ressemblent au sommeil, mais la nature exacte de ces états est encore en cours d’étude. Des recherches sont menées sur les mouches drosophiles, par exemple, pour mieux comprendre les mécanismes biologiques du sommeil.

Pourquoi ces différences ?

Les besoins en sommeil varient considérablement d’une espèce à l’autre, en fonction de facteurs tels que :

  • La vulnérabilité aux prédateurs : Les animaux les plus vulnérables doivent rester vigilants en permanence et dorment donc moins.
  • Les besoins énergétiques : Certains animaux, comme les herbivores de grande taille, passent une grande partie de leur temps à manger et ont moins de temps à consacrer au sommeil.
  • L’environnement : Les animaux aquatiques doivent rester conscients pour respirer et éviter la noyade, ce qui influence leurs habitudes de sommeil.

Conclusion :

L’idée d’animaux qui ne dorment jamais est un mythe. Tous les animaux ont besoin de repos, même si ce repos prend des formes très différentes. L’étude du sommeil animal est un domaine fascinant qui nous permet de mieux comprendre les mécanismes fondamentaux du sommeil et son rôle essentiel dans la survie de toutes les espèces. Elle souligne également l’incroyable diversité et l’adaptabilité du règne animal.