Quels sont les effets secondaires du calcium ?

Les effets secondaires méconnus d’une supplémentation en calcium

Le calcium, minéral essentiel à la santé osseuse, est souvent perçu comme un allié infaillible. Si son rôle dans la construction et le maintien d’un squelette solide est indéniable, il est important de nuancer cette image et de prendre conscience des potentiels effets secondaires liés à une supplémentation, notamment lorsqu’elle est excessive ou inadaptée. Cet article se penche sur les revers moins connus d’un apport calcique trop important, au-delà des besoins réels de l’organisme.

Bien que les troubles digestifs soient parmi les effets indésirables les plus fréquents, ils sont souvent minimisés. Constipation, flatulences, douleurs à l’estomac, diarrhées et nausées peuvent survenir, gênant le quotidien et impactant la qualité de vie. L’intensité de ces symptômes varie en fonction de la sensibilité individuelle, de la dose de calcium ingérée et de la forme galénique du supplément (carbonate, citrate, etc.). Par exemple, le carbonate de calcium, souvent plus économique, est également plus susceptible de provoquer des désagréments digestifs.

Au-delà de ces troubles gastro-intestinaux, une supplémentation en calcium peut perturber l’équilibre phosphocalcique. L’hypophosphatémie, soit une baisse du taux de phosphate dans le sang, peut se manifester. Le phosphate, tout comme le calcium, est crucial pour la santé osseuse, mais aussi pour la production d’énergie et le bon fonctionnement des muscles et des nerfs. Un déséquilibre entre ces deux minéraux peut donc avoir des conséquences néfastes sur l’organisme.

Un autre risque, plus rare mais non négligeable, est celui de l’hypercalciurie, c’est-à-dire une excrétion excessive de calcium dans les urines. À long terme et à fortes doses, une supplémentation calcique peut également conduire à une hypercalcémie, une augmentation du taux de calcium dans le sang. Cette condition peut se manifester par divers symptômes, allant de la fatigue et de la confusion mentale à des complications plus graves comme des troubles du rythme cardiaque ou des calculs rénaux.

Il est donc crucial de rappeler que l’automédication en calcium est fortement déconseillée. Un bilan médical et une évaluation des besoins individuels sont essentiels avant d’envisager une supplémentation. Privilégier une alimentation riche en calcium, à travers des sources naturelles comme les produits laitiers, les légumes verts à feuilles et certains poissons, est souvent la meilleure approche pour maintenir un bon capital osseux. En cas de besoin, un professionnel de santé pourra prescrire un supplément adapté et en encadrer la prise pour minimiser les risques d’effets secondaires. N’oublions pas que la santé repose sur un équilibre délicat, et que même un nutriment essentiel comme le calcium peut avoir des conséquences néfastes s’il est consommé en excès.