Quels sont les électrolytes faibles ?

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Les électrolytes faibles sont des substances qui ne se dissocient quen partie en ions lorsquelles sont dissoutes dans un solvant. On retrouve parmi celles-ci certaines bases faibles comme lammoniac et la majorité des composés organiques. Certains sels, notamment les bromures, iodures, cyanures et thiocyanates de mercure, zinc et cadmium, se comportent également comme des électrolytes faibles.

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Les Électrolytes Faibles : Une Dissociation Incomplète, une Conduction Limitée

Contrairement aux électrolytes forts qui se désintègrent presque entièrement en ions lorsqu’ils sont dissous dans un solvant, les électrolytes faibles présentent une particularité notable : ils ne se dissocient qu’en partie. Cette dissociation incomplète a des conséquences directes sur leur capacité à conduire l’électricité dans une solution.

Mais qu’est-ce qui définit un électrolyte faible ?

Un électrolyte faible est une substance qui, une fois dissoute, génère une proportion relativement faible d’ions libres. Cela signifie qu’une grande partie de la substance reste sous sa forme moléculaire initiale, ne contribuant pas à la conduction du courant électrique. Cet équilibre entre la forme ionisée et la forme moléculaire est dynamique et régi par une constante d’équilibre spécifique à chaque électrolyte faible.

Où les trouve-t-on ?

La famille des électrolytes faibles est vaste et diverse. On y trouve notamment :

  • Les bases faibles : Un exemple classique est l’ammoniac (NH3). Contrairement aux bases fortes comme l’hydroxyde de sodium (NaOH), l’ammoniac réagit avec l’eau pour former des ions ammonium (NH4+) et des ions hydroxyde (OH-), mais seulement une petite fraction des molécules d’ammoniac subit cette réaction. L’équilibre est largement déplacé vers la gauche, favorisant la présence de NH3 non ionisé.

  • La majorité des composés organiques : De nombreux acides et bases organiques appartiennent à cette catégorie. Les acides carboxyliques (comme l’acide acétique, présent dans le vinaigre) sont des exemples courants d’acides organiques faibles.

  • Certains sels : Il est important de noter que tous les sels ne sont pas des électrolytes forts. Certains sels, en particulier ceux formés avec des ions métalliques lourds et des anions spécifiques comme les bromures, iodures, cyanures et thiocyanates de mercure, zinc et cadmium, peuvent présenter un comportement d’électrolyte faible. La faible solubilité et/ou la forte tendance à la formation de paires d’ions contribuent à ce phénomène.

Les conséquences d’une dissociation incomplète :

La dissociation incomplète des électrolytes faibles a plusieurs implications pratiques :

  • Faible conductivité électrique : La principale conséquence est une conductivité électrique plus faible par rapport aux électrolytes forts de concentration équivalente. Moins d’ions libres signifie moins de porteurs de charge disponibles pour transporter le courant.

  • Équilibres chimiques : Les solutions d’électrolytes faibles sont régies par des équilibres chimiques. La position de cet équilibre peut être affectée par divers facteurs, tels que la concentration, la température et la présence d’autres ions.

  • Tampon : Les systèmes constitués d’un acide faible et de sa base conjuguée, ou d’une base faible et de son acide conjugué, peuvent former des solutions tampons, capables de résister aux variations de pH lors de l’ajout d’acides ou de bases.

En conclusion, les électrolytes faibles représentent une catégorie importante de composés dont la particularité réside dans leur dissociation ionique incomplète en solution. Comprendre leur comportement et les facteurs qui l’influencent est crucial dans de nombreux domaines, allant de la chimie analytique à la biochimie, en passant par la chimie environnementale. L’équilibre subtil entre la forme moléculaire et la forme ionisée leur confère des propriétés uniques et des applications spécifiques.