Qui a vécu 150 ans ?

Le Mystère Mbah Gotho : 145 Ans et le Désir de Mourir

L’histoire de Mbah Gotho, un Indonésien décédé en 2017, reste un sujet fascinant et controversé. Selon ses papiers d’identité, il serait né le 31 décembre 1870, ce qui lui aurait conféré l’âge exceptionnel de 145 ans au moment de son décès. Si vérifiée, cette affirmation en ferait l’homme le plus âgé de l’histoire, surpassant de loin le record officiellement reconnu de Jeanne Calment (122 ans). Cependant, l’authenticité de ces documents et, par conséquent, son âge réel, restent des points d’interrogation majeurs, alimentant le débat et la spéculation.

La particularité de son cas ne réside pas uniquement dans son âge avancé présumé, mais aussi dans son paradoxe poignant : Mbah Gotho, malgré cette longévité extraordinaire qui lui aurait permis de traverser trois siècles, aspirait à la mort. De nombreuses interviews rapportent son impatience face à la fin de sa vie, exprimant un désir de rejoindre ses proches décédés. Ce désir, loin d’être une simple expression, aurait motivé des préparatifs funéraires effectués de son vivant, incluant la préparation de sa tombe plusieurs années avant son décès.

L’absence de preuves tangibles et irréfutables concernant sa date de naissance pose un défi majeur à la validation de son âge. L’administration indonésienne, bien que n’ayant pas remis en cause ses documents officiels, n’a pas non plus apporté de preuves complémentaires attestant de sa naissance en 1870. L’absence de registres de naissance fiables de cette époque en Indonésie complique davantage la vérification.

Ainsi, le récit de Mbah Gotho reste un mélange captivant de légende et de réalité. Alors que certains s’accrochent à l’idée d’un homme ayant vécu plus de 140 ans, d’autres restent sceptiques, soulignant l’absence de preuves concluantes et la possibilité d’une erreur administrative ou même d’une supercherie. Le mystère demeure donc entier, laissant place à l’imagination et à l’interrogation sur les limites de la vie humaine et la complexité de l’interprétation des archives historiques, particulièrement dans des contextes où l’enregistrement des naissances était moins rigoureux qu’aujourd’hui. L’histoire de Mbah Gotho nous rappelle que la quête de la vérité historique est souvent un chemin semé d’embûches et de zones d’ombre.