Qui est le plus proche parent des cétacés ?

Les cétacés, plus proches des hippopotames que l’on ne le pense

Les cétacés, ces mammifères marins emblématiques tels que les baleines et les dauphins, fascinent par leur adaptation à la vie aquatique. Mais qui sont leurs plus proches parents dans le règne animal ? La réponse, surprenante à première vue, réside dans un ancêtre commun proche avec… les hippopotames.

Cette parenté, longtemps soupçonnée, est désormais solidement établie grâce à des comparaisons approfondies de leurs génomes. L’analyse génétique révèle des similitudes frappantes entre les séquences d’ADN des cétacés et des hippopotames, indiquant un lien de parenté plus étroit que celui qui les unit à d’autres mammifères. Ainsi, les baleines et les dauphins sont plus proches de l’hippopotame que, par exemple, des cervidés ou des carnivores.

Cette parenté génétique se trouve toutefois moins évidente au niveau physique. Alors que la morphologie hippopotamique est familière, la forme des cétacés, adaptée à leur vie aquatique, est radicalement différente. L’évolution, en fonction des pressions environnementales, a conduit à des transformations physiques spectaculaires chez les cétacés, les éloignant de la morphologie de leurs ancêtres terrestres. Les membres antérieurs sont transformés en nageoires, la queue est aplatie en nageoire caudale, et le corps est fusiforme pour une meilleure hydrodynamique. Ces adaptations, qui rendent les cétacés si bien adaptés à leur milieu, masquent le lien ancestral avec les hippopotames.

Cette découverte démontre l’importance de l’approche génétique dans la compréhension des relations phylogénétiques. Elle éclaire également l’histoire évolutive complexe des mammifères, mettant en évidence les transformations parfois radicales qu’une espèce peut subir au cours des millénaires en réponse aux changements de son environnement. L’étude comparative des génomes ouvre ainsi des perspectives fascinantes sur les adaptations évolutives et sur l’histoire de la vie sur Terre. L’apparent paradoxe entre une parenté génétique forte et des différences morphologiques significatives rappelle la complexité et la richesse du processus évolutif.