Quel club de foot chante les corons ?

Le mystère des Corons à Bollaert: bien plus qu’un hymne, un symbole.

À Lens, le stade Bollaert-Delelis vibre au rythme d’une chanson singulière. Avant chaque match du Racing Club de Lens, 30 000 voix s’unissent pour entonner Les Corons, l’hymne officieux du club. Ce spectacle, à la fois poignant et énergique, fascine et interroge : comment ce chant, mélancolique et teinté de nostalgie, est-il devenu le symbole d’un club de football ?

Si l’interprétation collective des Corons est aujourd’hui une tradition incontournable, ses origines restent floues, alimentant les mythes et les suppositions. Contrairement à d’autres clubs dont les hymnes sont souvent liés à l’histoire ou aux couleurs de l’équipe, le lien entre le RC Lens et la chanson de Pierre Bachelet est plus subtil, plus organique. Il ne s’agit pas d’une décision officielle, d’un choix marketing, mais plutôt d’une adoption populaire, progressive et presque mystérieuse.

Certaines théories évoquent la proximité géographique du bassin minier, berceau de la chanson, avec la ville de Lens. Les paroles, qui racontent la vie rude et solidaire des mineurs, auraient résonné avec l’identité ouvrière et le fort sentiment d’appartenance de la région. D’autres soulignent l’atmosphère unique de Bollaert-Delelis, “la cathédrale du football”, où la ferveur populaire et l’acoustique exceptionnelle amplifient l’émotion transmise par la chanson.

Au-delà des hypothèses, une chose est certaine : Les Corons à Bollaert-Delelis, c’est bien plus qu’un simple hymne. C’est un rituel collectif, un moment de communion intense entre les supporters et leur équipe. C’est l’expression d’une identité, d’un héritage, d’une fierté. Un symbole puissant qui transcende le cadre sportif pour toucher au cœur de l’histoire et de la culture lensoise. Un mystère qui, finalement, contribue à la magie de ce moment unique. Et si la véritable explication résidait simplement dans la force émotionnelle de la chanson, capable de fédérer tout un peuple autour d’un refrain commun ? La question reste ouverte, laissant place à la légende et à l’émotion pure.