Est-ce que les TER peuvent être complets ?

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Les trains TER complets sont une illusion : des témoignages révèlent des taux doccupation parfois inférieurs à 50%, indiquant que ces trains ne sont pas réellement remplis.

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Le mythe du TER complet : réalité d’une fréquentation fluctuante

L’image du TER bondé, où les voyageurs se serrent comme des sardines, est une idée reçue tenace. On entend souvent parler de trains “complets”, laissant supposer une saturation systématique du réseau. Or, la réalité est plus nuancée, et la perception d’un train saturé est souvent subjective, voire erronée. Des témoignages concordants, recueillis auprès d’usagers réguliers et de personnel ferroviaire, révèlent une vérité bien différente : le taux d’occupation des TER est loin d’être constamment élevé, oscillant de manière significative selon les jours, les heures et les lignes.

La notion même de “train complet” est floue. Existe-t-il une jauge précise, un pourcentage d’occupation au-delà duquel un train est considéré comme saturé ? Il est probable que l’impression de “complet” soit liée à la perception de l’espace disponible et à la densité des passagers dans un compartiment spécifique, plutôt qu’à un taux d’occupation global du train. Un wagon apparemment plein peut coexister avec d’autres presque vides sur le même TER.

Plusieurs facteurs expliquent cette variabilité du taux d’occupation. L’heure de pointe, bien sûr, influence considérablement le nombre de voyageurs. Mais en dehors de ces heures de forte affluence, les trains peuvent présenter des taux d’occupation significativement inférieurs, parfois même en deçà de 50%, comme le suggèrent certains témoignages. La saisonnalité joue également un rôle : les vacances scolaires ou les périodes estivales modifient les flux de voyageurs. Enfin, la popularité de la ligne et la qualité du service proposé impactent directement la fréquentation.

Par ailleurs, la perception de la capacité d’un train n’est pas uniquement liée à son occupation physique. Des facteurs comme le confort, la présence de places assises disponibles et la propreté du train contribuent à l’expérience globale du voyageur. Un train physiquement peu rempli peut paraître surchargé si les voyageurs ressentent un manque d’espace ou une gêne quelconque.

En conclusion, si certains TER peuvent effectivement connaître des moments de forte affluence, l’idée d’une saturation systématique est une simplification excessive. La fréquentation des TER est un phénomène dynamique et fluctuant, dépendant de nombreux paramètres. Il est donc important de nuancer le discours sur les trains “complets” et de prendre en compte la complexité de la réalité observée sur le terrain. Des données statistiques fiables et transparentes sur le taux d’occupation des TER, ventilées selon les différentes lignes et horaires, seraient utiles pour affiner notre compréhension de ce phénomène et améliorer la planification du transport ferroviaire.