Le MD5 doit-il encore être utilisé ?
MD5 et SHA-1 sont obsolètes pour le hachage des mots de passe, même avec salage. Préférez les fonctions de dérivation de clé, telles que bcrypt ou scrypt, qui résistent mieux aux attaques par force brute.
MD5 : Une relique du passé ? Pourquoi l’éviter pour la sécurité moderne.
Le MD5, autrefois pilier du monde de la sécurité informatique, est-il encore pertinent en 2023 ? La réponse, sans équivoque, est non. Si son nom continue de résonner dans les manuels d’informatique, son utilisation dans des contextes sensibles, notamment la sécurité des mots de passe, relève d’une pratique dangereuse et obsolète.
L’article original met justement le doigt sur le problème : MD5, tout comme SHA-1 (son cousin également tombé en disgrâce), est considéré comme cassé, même avec l’ajout d’un sel. Mais pourquoi ?
La vulnérabilité du MD5 réside dans sa rapidité et sa sensibilité aux collisions. Un algorithme de hachage, idéalement, devrait produire des “empreintes digitales” uniques pour chaque donnée d’entrée. Une “collision” se produit lorsque deux données différentes génèrent la même empreinte. Or, des chercheurs ont prouvé depuis longtemps qu’il est relativement facile de trouver des collisions avec MD5. En d’autres termes, un attaquant peut créer deux mots de passe différents qui, après hachage MD5, produisent le même résultat. Imaginez les conséquences !
Pourquoi le salage ne suffit pas ? Le salage consiste à ajouter une chaîne de caractères aléatoire (le “sel”) au mot de passe avant de le hacher. Cela complique considérablement les attaques par tables arc-en-ciel (des tables précalculées de hachages de mots de passe courants). Cependant, le salage ne protège pas contre la faiblesse intrinsèque de MD5 : la facilité de trouver des collisions. Un attaquant, avec suffisamment de puissance de calcul, peut encore contourner le salage et trouver des mots de passe qui fonctionnent.
Alors, quelle est la solution ? Les fonctions de dérivation de clé.
L’article met en avant des alternatives plus robustes : bcrypt et scrypt. Ces fonctions ne se contentent pas de hacher les données ; elles les transforment de manière répétée, en consommant volontairement plus de ressources de calcul. Cette “lenteur” est une caractéristique cruciale car elle rend les attaques par force brute (essayer toutes les combinaisons possibles) exponentiellement plus coûteuses.
Pourquoi bcrypt et scrypt sont-ils supérieurs ?
- Résistance aux attaques par force brute : Le principal avantage réside dans le fait que ces algorithmes sont délibérément lents. Chaque tentative de deviner un mot de passe prend beaucoup plus de temps qu’avec MD5, ce qui rend les attaques massives irréalisables.
- Adaptabilité : bcrypt et scrypt peuvent être configurés pour augmenter leur difficulté au fil du temps, à mesure que la puissance de calcul augmente. Cela garantit que la sécurité reste à niveau face aux avancées technologiques.
- Conception spécifique pour le hachage de mots de passe : Contrairement à MD5, qui a été conçu pour l’intégrité des données et non spécifiquement pour la sécurité des mots de passe, bcrypt et scrypt sont spécialement conçus pour résister aux attaques sur les mots de passe.
En conclusion, l’utilisation de MD5 pour la sécurité des mots de passe, même avec salage, est une pratique à proscrire en 2023. Il est impératif de migrer vers des algorithmes modernes et robustes comme bcrypt ou scrypt pour garantir une protection adéquate des données sensibles. La sécurité numérique évolue constamment, et rester à la pointe des meilleures pratiques est essentiel pour protéger les utilisateurs et les systèmes. L’époque du MD5 est révolue, il est temps d’embrasser les solutions plus sûres et performantes.
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