Où est la couronne d'épines depuis l'incendie de Notre-Dame ?

Le mystère de la Couronne d’épines après l’incendie de Notre-Dame : une relique préservée, un parcours secret ?

L’incendie de Notre-Dame de Paris, en avril 2019, a suscité une onde de choc mondiale, laissant derrière lui non seulement des décombres, mais aussi un flot d’inquiétudes concernant le sort des nombreuses reliques et œuvres d’art abritées dans la cathédrale. Parmi celles-ci, la Couronne d’épines, l’une des reliques chrétiennes les plus vénérées, occupait une place particulière. Son histoire, riche et complexe, s’est enrichie d’un nouveau chapitre, celui de sa disparition – apparente – de la scène publique après le sinistre.

Arrivée en France en 1239 grâce au roi Louis IX, la Couronne d’épines a connu plusieurs demeures au fil des siècles. Initialement conservée dans la Sainte-Chapelle, splendide joyau gothique construit pour la recevoir, elle fut transférée à Notre-Dame en 1806 sous l’Empire. Pendant près de deux siècles, elle y a trouvé refuge, exposée à la vénération des fidèles, derrière une vitre protectrice, au sein d’un trésor soigneusement gardé.

L’incendie, cependant, a plongé cette relique dans le mystère. Alors que l’ampleur des dégâts et l’état de conservation d’autres objets précieux ont été progressivement révélés, le sort immédiat de la Couronne d’épines est resté longtemps enveloppé de discrétion. L’absence d’informations officielles, couplée à la gravité de la situation, a alimenté les spéculations et les rumeurs. On a parlé de sauvetage in extremis, d’une évacuation secrète menée dans la plus grande confidentialité, voire de dommages potentiels.

Le silence officiel, compréhensible dans le contexte de l’urgence et de la nécessité d’évaluer les dégâts, a malheureusement favorisé la propagation d’informations non vérifiées. Le manque de transparence a aussi exacerbé l’inquiétude des fidèles et des passionnés d’histoire.

Aujourd’hui, même si le mystère entourant les premières heures suivant l’incendie persiste, il est probable que la Couronne d’épines ait été préservée. L’absence d’annonces publiques sur d’éventuels dommages suggère un résultat positif. Cependant, le lieu exact où elle est conservée et les conditions de sa protection restent, pour le moment, officiellement confidentiels. La restauration de Notre-Dame et le réexamen minutieux de ses reliques seront certainement l’occasion de lever le voile sur ce chapitre particulier de l’histoire de la Couronne d’épines, une relique dont le parcours, même dans l’ombre, continue de fasciner. Il reste à espérer que la transparence reviendra, permettant de partager avec le public la suite de cette histoire exceptionnelle.