Où peut-on naviguer avec le permis cotier ?

Au-delà des six milles : Explorer les eaux accessibles avec le permis côtier

Le permis côtier, sésame pour de nombreuses aventures nautiques, suscite souvent des interrogations quant à sa zone de validité. Contrairement à une idée répandue, il ne se limite pas à une simple ligne tracée à six milles des côtes. Sa portée est plus nuancée et dépend fortement de la notion d'”eaux abritées”, une expression qui mérite d’être décryptée pour bien comprendre les limites de navigation autorisées.

Le permis fluvial, lui, est clairement cantonné aux eaux intérieures : fleuves, canaux, lacs, rivières. Le permis côtier, quant à lui, ouvre la voie à la navigation maritime, mais avec une restriction cruciale : les six milles des côtes abritées.

Mais que signifie “eaux abritées” ? Cette notion est essentielle et ne se réfère pas à une distance fixe, mais à la protection offerte par la configuration géographique. Il s’agit de zones côtières protégées des éléments marins par des îles, des caps, des péninsules, ou encore des récifs coralliens. Imaginons une baie profonde et encaissée : même à plus de six milles de la côte principale, si vous restez à l’intérieur de cette baie bien protégée, vous naviguez dans une zone couverte par votre permis côtier.

Inversement, une zone ouverte sur l’océan, même à moins de six milles d’une côte rectiligne, ne sera pas considérée comme “abritée”. La force des courants, des vagues et du vent y seront plus importantes, nécessitant des compétences et un équipement différents, ceux requis pour un permis hauturier.

En pratique, où peut-on naviguer avec un permis côtier ?

Voici quelques exemples concrets :

• Baies et golfes protégés: La majorité des baies et golfes offrent des zones navigables avec un permis côtier, même si la distance par rapport à la côte principale dépasse les six milles, tant que l’on reste à l’abri des conditions marines sévères.
• Archipels: La navigation entre les îles d’un archipel, à condition de rester dans les chenaux et passages protégés, est généralement possible.
• Zones côtières abritées par des caps ou des péninsules: La configuration géographique crée une protection naturelle, étendant la zone de navigation autorisée.
• Lacs et étangs côtiers: Ces plans d’eau, bien que connectés à la mer, sont souvent considérés comme des eaux abritées.

En résumé: Le permis côtier ne se limite pas à une simple ligne de six milles de la côte. Il autorise la navigation dans les eaux abritées, là où la configuration géographique offre une protection naturelle contre les conditions marines difficiles. Il est donc crucial de bien analyser la carte nautique et de comprendre la notion d'”eaux abritées” avant de prendre la mer. N’hésitez pas à solliciter l’avis d’un professionnel pour vous assurer de naviguer en toute sécurité et légalité. L’interprétation des zones de navigation peut être complexe et dépend fortement du contexte géographique.