Pourquoi l'appelle-t-on la mer des Roseaux ?

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La mer des Roseaux est en fait une traduction approximative de lexpression grecque. Elle désigne plus précisément le delta du Nil, et notamment le lac de Tanis, recouvert de roseaux de papyrus.
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Pourquoi la mer des Roseaux ? L’énigme du delta du Nil

Le terme “mer des Roseaux” évoque des images d’une vaste étendue d’eau couverte de hautes herbes. Cependant, la véritable nature de cette désignation est loin d’être aussi évidente qu’il y paraît.

Une traduction trompeuse

L’appellation “mer des Roseaux” est une traduction approximative de l’expression grecque “Yam Suph”, qui apparaît dans la Bible. Cette traduction a été popularisée par les versions anglaises de la Bible, notamment la version King James.

Le delta du Nil et ses roseaux de papyrus

En réalité, le Yam Suph ne fait pas référence à une mer au sens littéral du terme. Il désigne plutôt le delta du Nil, une vaste zone humide traversée par de nombreux bras de rivière et recouverte de roseaux de papyrus.

Le delta du Nil était une région densément peuplée dans l’Antiquité, avec une agriculture et une économie florissantes. Les roseaux de papyrus, abondants dans la région, étaient utilisés pour fabriquer du papier, des bateaux et d’autres matériaux.

Le lac de Tanis

Parmi les nombreuses lagunes et marais du delta du Nil, le lac de Tanis était particulièrement important. Situé dans la partie nord-est du delta, il était connu pour son abondance de roseaux de papyrus.

Il est probable que le lac de Tanis ait été l’un des principaux endroits associés au Yam Suph. Les roseaux de papyrus qui recouvraient ses eaux donnaient l’impression d’une mer de roseaux, d’où son nom approximatif.

Conclusion

La “mer des Roseaux” n’est donc pas une mer au sens strict. C’est plutôt une traduction inexacte de l’expression grecque Yam Suph, qui désigne en réalité le delta du Nil et, en particulier, le lac de Tanis couvert de roseaux de papyrus. Cette désignation historique témoigne de l’importance de cette région humide dans l’économie et la culture de l’Égypte ancienne.