Quelle est la plus grande pyramide au monde ?

Au-delà de Khéops : redéfinir la “plus grande pyramide du monde”

La pyramide de Khéops, majestueuse sentinelle du plateau de Gizeh, domine l’imaginaire collectif comme la plus grande pyramide du monde. Son volume colossal et son statut de seule survivante des sept merveilles du monde antique contribuent largement à cette perception. Cependant, la réponse à la question “Quelle est la plus grande pyramide du monde ?” est moins simple qu’il n’y paraît, dépendant en réalité de la manière dont on définit “grandeur”.

Si l’on se réfère au volume, la Grande Pyramide de Gizeh conserve son titre. Avec un volume estimé à 2 583 283 mètres cubes, elle surpasse largement la plupart des autres pyramides. Son imposante base carrée de 230 mètres de côté et sa hauteur initiale de 146,5 mètres (aujourd’hui légèrement réduite par l’érosion) témoignent d’une prouesse architecturale sans égale pour son époque.

Néanmoins, d’autres pyramides pourraient prétendre au titre selon d’autres critères. La Grande Pyramide de Cholula, au Mexique, par exemple, est considérablement plus grande en termes de superficie de base et de volume total. Bien que moins haute que Khéops, sa base elliptique lui confère une superficie de près de 45 hectares, la rendant bien plus étendue. De plus, son énorme volume, estimé à plus de 4 300 000 mètres cubes, dépasse largement celui de Khéops. Cependant, il est crucial de noter que la pyramide de Cholula est une structure artificielle construite sur une base préexistante, et son aspect pyramidal n’est visible que de loin, le sommet étant plat et couvert d’une église.

Par conséquent, la désignation de la “plus grande pyramide du monde” dépend du paramètre privilégié. En termes de hauteur et de volume pur de la structure pyramidale elle-même, Khéops reste indéniablement un géant. Mais si l’on considère la superficie au sol et le volume total, incluant d’éventuelles structures sous-jacentes, la pyramide de Cholula prend une position dominante. Finalement, la réponse à cette question révèle plus qu’une simple mesure : elle met en lumière la diversité des approches architecturales et des ambitions à travers les âges et les civilisations, de l’Égypte antique au Mexique précolombien. La grandeur, en définitive, est une notion relative et subjective.