Quelle route est la plus longue ?

Au-delà de la Transcanadienne : explorer les routes records du monde

La Transcanadienne, avec ses impressionnants 8 030 kilomètres, est bien ancrée dans l’imaginaire collectif comme la plus longue route du Canada. Un voyage épique qui traverse dix provinces et cinq fuseaux horaires, reliant les côtes Pacifique et Atlantique. Mais quand on lève le nez de la carte canadienne et que l’on se tourne vers le globe, la question de la “plus longue route” prend une dimension encore plus vertigineuse.

Bien que la Transcanadienne impressionne par sa continuité et son importance pour le Canada, elle n’est pas la plus longue route du monde. La palme revient souvent à des réseaux routiers complexes et intercontinentaux, définis différemment selon les critères : distance totale connectée, continuité, et même pertinence en tant qu’axe de transport principal.

Alors, qui détient réellement ce titre et comment définir une “route” dans un contexte mondial ?

La réponse est loin d’être tranchée. Plusieurs candidats se présentent, chacun avec ses propres particularités :

• L’autoroute Panaméricaine : Souvent citée, elle est en réalité un réseau autoroutier complexe et non entièrement continu, s’étendant théoriquement de l’Alaska à l’Argentine. Son “tronçon” le plus long et praticable s’étend tout de même sur des milliers de kilomètres, mais une portion, le “Darién Gap” entre Panama et Colombie, reste infranchissable en véhicule, rendant la continuité de l’ensemble discutable.

• Les autoroutes asiatiques (Asian Highway Network) : Ce réseau en développement ambitionne de relier l’Asie, l’Europe et l’Afrique. L’AH1, qui s’étend du Japon à la Turquie en passant par la Corée, la Chine et l’Asie du Sud-Est, pourrait, une fois complétée, surpasser la Transcanadienne en longueur. Cependant, sa nature encore en développement et sa complexité la rendent difficile à comparer directement.

• Des itinéraires “sur mesure” : Il est également possible de définir des “routes” en combinant différents tronçons d’autoroutes et de routes nationales. Par exemple, en reliant des routes à travers la Russie, la Chine et l’Europe, on pourrait potentiellement créer un itinéraire plus long que la Transcanadienne, mais celui-ci n’aurait pas la même cohérence ni la même reconnaissance officielle.

Plus qu’une question de longueur, une question de voyage

Au final, déterminer la “plus longue route” du monde est un exercice de style. Ce qui compte réellement, c’est l’aventure et l’expérience du voyage. Qu’il s’agisse de l’exploration de la Transcanadienne, de la traversée des Andes sur la Panaméricaine ou de l’aventure sur les autoroutes asiatiques, ces itinéraires incarnent un appel à la découverte, une invitation à explorer l’immensité de notre monde et la diversité de ses cultures.

La Transcanadienne reste un symbole fort pour le Canada, un témoignage de son unité géographique et de sa capacité à connecter des territoires vastes et éloignés. Mais n’oublions pas que d’autres routes, tout aussi impressionnantes, attendent d’être explorées aux quatre coins du globe. Le voyage, après tout, est une question de perspective.