Quels sont les deux types de pêche au Sénégal ?

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La pêche sénégalaise, pratiquée depuis longtemps, se divise principalement en deux techniques : la pêche au filet et la pêche à la ligne. Ces activités artisanales, opérées depuis dimportants débarcadères, ont connu une baisse des rendements jusquen 1972, puis une stabilisation.

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Les deux visages de la pêche artisanale au Sénégal : filets et lignes

La pêche au Sénégal est une activité ancestrale profondément ancrée dans la culture et l’économie du pays. Loin des flottes industrielles, l’essentiel de la production halieutique repose sur la pêche artisanale, pratiquée selon deux méthodes principales : la pêche au filet et la pêche à la ligne. Ces deux techniques, transmises de génération en génération, forment le cœur battant de la pêche sénégalaise et dessinent des réalités distinctes.

La pêche au filet, pratiquée à bord de pirogues, englobe une variété d’engins, des filets maillants aux sennes tournantes et filets rampants. Chaque filet, adapté à des espèces et des profondeurs spécifiques, permet de capturer une large gamme de poissons. Cette technique, plus productive en volume, est souvent pratiquée collectivement, nécessitant la coordination de plusieurs pêcheurs. Elle cible des bancs de poissons et contribue largement à l’approvisionnement des marchés locaux. Cependant, l’utilisation de certains filets peut poser des problèmes de sélectivité et impacter la biodiversité marine, notamment avec les prises accessoires. De ce fait, une gestion durable de cette pratique est primordiale pour préserver les ressources halieutiques.

D’autre part, la pêche à la ligne, plus sélective, se caractérise par une approche plus ciblée. Utilisant des hameçons appâtés, elle permet de capturer des poissons individuellement. Si sa productivité en volume est moindre par rapport à la pêche au filet, elle offre une meilleure qualité de poisson, souvent plus apprécié sur certains marchés et pour l’autoconsommation. La pêche à la ligne, moins impactante sur l’environnement, permet de minimiser les prises accessoires et de préserver les écosystèmes marins. Elle représente une tradition importante pour de nombreuses communautés côtières sénégalaises.

Bien que l’article mentionne une baisse des rendements jusqu’en 1972, puis une stabilisation, il est important de noter que la situation actuelle de la pêche artisanale au Sénégal fait face à de nouveaux défis, notamment la surexploitation des ressources, la concurrence avec la pêche industrielle et les impacts du changement climatique. La préservation de ces deux techniques de pêche ancestrales, piliers de l’économie locale, passe par une gestion durable et responsable des ressources halieutiques, en tenant compte des enjeux environnementaux et socio-économiques. L’avenir de la pêche artisanale au Sénégal repose sur un équilibre fragile entre tradition et modernisation, entre exploitation et préservation.