Qui a le plus de touristes entre le Maroc et la Tunisie ?

Maroc vs Tunisie : Le royaume chérifien creuse l’écart touristique

Le tourisme, secteur clé de nombreuses économies, est un terrain de compétition où la beauté des paysages, la richesse culturelle et la qualité des infrastructures s’affrontent. En Afrique du Nord, deux destinations phares se disputent les faveurs des voyageurs : le Maroc et la Tunisie. Si ces deux pays offrent des expériences uniques, force est de constater qu’en termes de fréquentation touristique, un leader se démarque nettement.

En 2024, les chiffres parlent d’eux-mêmes : le Maroc a franchi la barre des 17,4 millions de touristes, consolidant sa position dominante sur le continent africain. Avec 10 millions de visiteurs, la Tunisie, malgré son attrait indéniable, accuse un retard significatif. Pour mettre ces chiffres en perspective, l’Égypte, autre géant touristique de la région, se positionne entre les deux avec 15,7 millions de touristes.

Cette avance substantielle du Maroc témoigne d’une stratégie touristique payante, axée sur la diversification de l’offre. Des médinas animées de Marrakech aux majestueuses montagnes de l’Atlas, en passant par les dunes dorées du Sahara, le royaume chérifien propose une palette d’expériences diversifiées qui séduisent un public international. L’investissement dans les infrastructures, le développement d’un secteur hôtelier de qualité et la promotion active de la destination à l’international contribuent également à ce succès.

Néanmoins, il serait réducteur de limiter l’analyse à une simple comparaison de chiffres. La Tunisie, forte de son patrimoine historique romain et de ses plages paradisiaques, conserve un potentiel touristique important. Des efforts sont déployés pour redynamiser le secteur, notamment en misant sur le tourisme durable et en diversifiant l’offre au-delà du balnéaire.

La différence de fréquentation entre le Maroc et la Tunisie en 2024 souligne donc la complexité du secteur touristique, où la performance dépend d’une multitude de facteurs. Si le Maroc a indéniablement pris une longueur d’avance, la compétition pour attirer les voyageurs reste ouverte et la Tunisie a certainement des cartes à jouer pour rattraper son retard. L’avenir nous dira si cette dynamique se confirme ou si le paysage touristique nord-africain se redessine.