Quand prendre un anti-inflammatoire avant ou après le repas ?

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Laspirine et les AINS peuvent être pris à jeun pour une action rapide, mais cela augmente le risque deffets secondaires digestifs (nausées, brûlures). Les prendre pendant le repas ralentit labsorption, mais protège lestomac et réduit linconfort. Le choix dépend donc de la balance bénéfice/risque pour chaque individu.

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Anti-inflammatoires : Avant ou après le repas ? Décryptage d’un dilemme fréquent.

La prise d’anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS), comme l’ibuprofène ou le naproxène, et d’aspirine, soulève souvent une question cruciale : faut-il les prendre avant ou après le repas ? La réponse n’est pas univoque et dépend d’un équilibre délicat entre rapidité d’action et tolérance digestive. Décortiquons ce dilemme pour vous aider à faire le meilleur choix.

Prendre un AINS ou de l’aspirine à jeun, c’est-à-dire l’estomac vide, permet une absorption plus rapide du médicament dans le sang. L’effet antalgique et anti-inflammatoire se manifeste donc plus rapidement. Cette option peut être privilégiée en cas de douleur aiguë nécessitant un soulagement rapide.

Cependant, cette rapidité d’action a un prix : une augmentation du risque d’effets secondaires digestifs. L’irritation directe de la muqueuse gastrique par le médicament peut provoquer des nausées, des brûlures d’estomac, voire des ulcères dans les cas les plus sévères. Chez les personnes ayant des antécédents de troubles digestifs (ulcères, gastrites, reflux gastro-œsophagien), la prise à jeun est fortement déconseillée.

A contrario, l’ingestion d’un AINS ou d’aspirine pendant le repas, ou juste après, ralentit son absorption. L’effet thérapeutique sera donc plus lent à apparaître. En revanche, la présence d’aliments dans l’estomac dilue le médicament et diminue son contact direct avec la muqueuse gastrique. Cela permet de protéger l’estomac et de réduire significativement l’inconfort digestif.

En conclusion, le choix entre la prise à jeun ou pendant le repas repose sur une évaluation personnalisée du rapport bénéfice/risque. Pour une douleur intense nécessitant une action rapide et en l’absence de fragilité digestive, la prise à jeun peut être envisagée. Cependant, pour une utilisation régulière ou en présence d’antécédents digestifs, la prise pendant le repas est fortement recommandée afin de préserver la santé de l’estomac. N’hésitez pas à discuter avec votre médecin ou votre pharmacien pour adapter la prise de vos anti-inflammatoires à votre situation spécifique. Ils pourront vous conseiller au mieux et vous orienter vers des solutions adaptées pour minimiser les risques digestifs, comme la prise concomitante d’un protecteur gastrique.