Est-ce que le duvet repousse plus épais ?

Le Mythe du Duvet Plus Épais après le Rasage : Vérité ou Légende Urbaine ?

La croyance populaire veut que raser ses poils, qu’il s’agisse de duvet sur le visage ou de poils sur les jambes, les fasse repousser plus épais et plus foncés. Cette idée est tenace, transmise de génération en génération, mais est-elle fondée sur une réalité scientifique ? La réponse est non. Raser les poils ne modifie en rien leur épaisseur, leur couleur ou leur vitesse de croissance à long terme.

L’illusion d’une repousse plus épaisse provient d’un phénomène purement optique, lié à la manière dont le rasoir coupe le poil. Contrairement à une coupe nette effectuée avec des ciseaux, le rasoir, particulièrement s’il est émoussé ou mal utilisé, coupe le poil de manière irrégulière. Il crée une extrémité plus large et plus obtuse, qui apparaît plus foncée car elle reflète la lumière différemment qu’une pointe fine et effilée. Ce phénomène est particulièrement visible sur les poils foncés, accentuant l’impression de densité.

Imaginez une tige de crayon : si vous la coupez proprement avec des ciseaux, l’extrémité sera fine et nette. Si vous la cassez brutalement, l’extrémité sera écrasée et semblera plus épaisse. Le rasoir agit de manière similaire, créant une illusion d’épaisseur. De plus, le poil fraîchement rasé est souvent plus rigide, ce qui peut également contribuer à cette sensation de densité.

Cependant, il est important de noter que la texture du poil peut sembler différente après le rasage. L’extrémité coupée de manière brute peut paraître plus rugueuse au toucher. Ceci n’est toutefois pas dû à une modification structurelle du poil lui-même, mais simplement à la forme de son extrémité.

En conclusion, le rasage ne fait pas repousser les poils plus épais. L’impression de densité accrue est due à un effet d’optique lié à la coupe du poil par le rasoir, qui crée une extrémité plus large et plus foncée. Ce mythe persistant mérite donc d’être démystifié, reposant sur une simple illusion visuelle plutôt que sur une modification réelle de la croissance pilaire.