Qui est Passepartout pour Phileas Fogg ?

1 voir

Dans le roman Le Tour du monde en quatre-vingts jours, Phileas Fogg, personnage principal et gentleman anglais, est entouré de figures marquantes. Parmi elles, Jean Passepartout, son dévoué valet français, apporte une touche dhumour et dagilité grâce à son passé dacrobate. Lénigmatique détective Fix et lattachante Aouda, jeune veuve indienne, complètent ce quatuor aventureux.

Commentez 0 J'aime

Jean Passepartout : Bien plus qu’un simple valet pour Phileas Fogg

Dans l’épopée “Le Tour du monde en quatre-vingts jours” de Jules Verne, Phileas Fogg, l’impassible gentleman anglais, ne serait pas le même sans la présence truculente et dévouée de Jean Passepartout. Bien plus qu’un simple valet, Passepartout incarne un contrepoint essentiel à la rigueur presque inhumaine de son employeur, apportant une dimension humaine et un brin de folie qui propulse le récit.

Passepartout, un Français au passé d’acrobate et de pompier, cherche avant tout la stabilité et une vie tranquille lorsqu’il se met au service de Phileas Fogg. Il aspire à la routine et au calme d’un maître prévisible. Or, la proposition de Fogg de faire le tour du monde en un temps record bouleverse complètement ses plans et le plonge dans une aventure inattendue.

Ce qui rend la relation entre Fogg et Passepartout si fascinante, c’est leur contraste. Fogg, maître de lui-même et de ses émotions, planifie tout avec une précision mathématique. Passepartout, lui, est impulsif, spontané, et se laisse facilement emporter par la nouveauté et l’excitation. Cette différence de tempérament conduit à des situations cocasses et des quiproquos, mais elle est aussi la source d’une complémentarité inattendue.

Passepartout est l’œil du lecteur au cœur de l’aventure. C’est à travers ses réactions que nous ressentons pleinement l’exotisme des lieux traversés, les dangers rencontrés et les moments de joie. Il est celui qui se laisse émerveiller par les paysages, celui qui commet des erreurs (comme oublier d’éteindre le gaz dans la chambre à coucher) et celui qui se dévoue corps et âme à son maître.

Son dévouement n’est pas aveugle. Passepartout admire l’intégrité et le sang-froid de Fogg, mais il est aussi parfois perplexe face à son obstination et à son apparente indifférence. Il doute, s’inquiète, et n’hésite pas à exprimer ses craintes. En un mot, il humanise l’entreprise de Fogg, la rendant plus accessible et plus attachante.

Enfin, il est crucial de souligner le rôle déterminant de Passepartout dans le succès du voyage. Il n’est pas seulement un spectateur passif, mais un acteur actif qui, par ses interventions (volontaires ou non), influence le cours des événements. Sans son courage, sa loyauté et son agilité, Fogg n’aurait jamais pu gagner son pari.

En conclusion, Jean Passepartout est bien plus qu’un simple valet pour Phileas Fogg. Il est un compagnon d’aventure indispensable, un ami loyal et un élément moteur de l’histoire. Il est celui qui apporte la touche d’humanité et d’humour nécessaire pour équilibrer la froide rationalité de son maître et faire du “Tour du monde en quatre-vingts jours” un récit palpitant et inoubliable.