Pourquoi ne pas boire beaucoup de lait de soja ?

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LAgence nationale de sécurité sanitaire de lalimentation, de lenvironnement et du travail (Anses) conseille de limiter la consommation de produits à base de soja (jus, yaourts, etc.) à trois portions par jour. Cette précaution est due à la présence de phyto-œstrogènes, des composés végétaux similaires aux hormones féminines, et est particulièrement importante pour les personnes ayant des prédispositions au cancer du sein.

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Le lait de soja : un plaisir à consommer avec modération

Le lait de soja, alternative végétale populaire au lait de vache, est souvent présenté comme un choix sain et riche en protéines. Cependant, une consommation excessive peut présenter certains risques, notamment en raison de sa teneur en phyto-œstrogènes. Contrairement à une idée reçue répandue, le lait de soja n’est pas une boisson miracle à consommer sans restriction. L’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommande une consommation limitée à trois portions par jour maximum, une recommandation qui mérite une attention particulière.

Les phyto-œstrogènes : un double tranchant

La présence de phyto-œstrogènes, des composés chimiques mimant l’action des œstrogènes dans l’organisme, est au cœur de la recommandation de l’Anses. Si ces composés peuvent présenter certains bienfaits, notamment pour la santé cardiovasculaire selon certaines études, leur impact à long terme et en forte concentration reste sujet à discussion et à plus ample recherche. La préoccupation majeure concerne les risques potentiels, particulièrement pour les femmes.

Une consommation excessive de phyto-œstrogènes pourrait perturber le système endocrinien, avec des conséquences variables selon les individus et leur sensibilité hormonale. L’Anses souligne notamment un risque accru pour les personnes ayant des antécédents familiaux de cancer du sein ou présentant d’autres facteurs de risque de cette maladie. L’effet mimétique des œstrogènes pourrait, dans ces cas, stimuler une croissance cellulaire anormale.

Au-delà du cancer du sein : autres considérations

La modération s’impose également pour d’autres raisons. Bien que riche en protéines, le lait de soja peut contenir des quantités variables d’additifs, de sucres ajoutés ou d’autres composants qui peuvent affecter la santé globale. Il est donc important de choisir des produits de qualité, bio de préférence, avec une composition la plus simple possible. De plus, l’impact environnemental de la production de soja, notamment sur la déforestation, est un point à prendre en compte dans une réflexion plus large sur les choix alimentaires.

Conclusion : une consommation responsable

Le lait de soja peut être un élément intéressant d’une alimentation diversifiée, mais il ne doit pas être considéré comme une panacée. Respecter la recommandation de l’Anses de limiter la consommation à trois portions par jour est une mesure de précaution importante, surtout pour les femmes et les personnes à risque de cancer du sein. Une alimentation équilibrée et variée, privilégiant les sources de protéines diversifiées et les aliments complets, reste la meilleure approche pour une santé optimale. N’hésitez pas à consulter un professionnel de santé ou un nutritionniste pour un conseil personnalisé adapté à votre profil et vos besoins.