Quels sont les aliments à éviter quand on a l'intestin irritable ?

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En cas de syndrome de lintestin irritable, il est conseillé de limiter la consommation de légumineuses (lentilles, fèves, pois secs) et de crucifères (choux, brocolis, radis, navet) riches en raffinose, un sucre difficile à digérer.
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Le Syndrome de l’Intestin Irritable (SII) : Quels aliments éviter pour soulager vos symptômes ?

Le syndrome de l’intestin irritable (SII) touche des millions de personnes et se manifeste par des douleurs abdominales, des ballonnements, des diarrhées et/ou de la constipation. Bien qu’il n’existe pas de remède miracle, une alimentation adaptée peut significativement améliorer la qualité de vie des personnes concernées. Certaines catégories d’aliments sont particulièrement à surveiller, car elles peuvent exacerber les symptômes. Cet article se concentrera sur les aliments à limiter ou éviter, en allant au-delà de la simple liste pour explorer les raisons sous-jacentes.

Les FAMEUX FODMAPs : au cœur du problème

L’un des facteurs clés dans la gestion du SII est la consommation de FODMAPs (Fermentable Oligosaccharides, Disaccharides, Monosaccharides, And Polyols). Ce sont des glucides fermentescibles à chaîne courte, mal absorbés dans l’intestin grêle et fermentés dans le côlon, entraînant des symptômes gênants chez les personnes sensibles. Les légumineuses et les crucifères, mentionnés dans l’introduction, sont riches en raffinose, un type de FODMAP. Mais l’histoire ne s’arrête pas là.

Au-delà du raffinose : une approche plus large

1. Les Légumineuses (lentilles, fèves, pois chiches, haricots secs) : En plus du raffinose, elles contiennent d’autres FODMAPs comme les fructanes. Une consommation excessive peut mener à des fermentations importantes dans l’intestin, provoquant ballonnements, gaz et douleurs abdominales. Il est conseillé de les introduire progressivement et en petites quantités dans l’alimentation, pour évaluer la tolérance individuelle. Des techniques de préparation comme une longue cuisson ou la germination peuvent réduire la quantité de FODMAPs.

2. Les Crucifères (choux, brocolis, chou-fleur, navets, radis) : Elles contiennent des composés soufrés qui peuvent aggraver les symptômes chez certaines personnes. La teneur en raffinose y contribue également. Comme pour les légumineuses, une introduction progressive et une cuisson douce sont recommandées.

3. Les Produits laitiers : Le lactose, un sucre présent dans le lait et les produits laitiers, est un autre FODMAP problématique. L’intolérance au lactose est fréquente et peut aggraver les symptômes du SII. Des alternatives comme le lait végétal (soja, amande, etc.) peuvent être envisagées. Il est important de noter que la quantité de lactose tolérée varie d’une personne à l’autre.

4. Les Fruits riches en fructose : Certains fruits comme les pommes, les poires et les cerises contiennent des quantités importantes de fructose, un autre FODMAP. Une consommation excessive peut être mal tolérée.

5. Les Produits céréaliers contenant du gluten (blé, seigle, orge): Bien que le gluten ne soit pas un FODMAP, il est souvent cité comme facteur aggravant les symptômes du SII chez certaines personnes. Une alimentation sans gluten peut s’avérer bénéfique dans certains cas, mais cela nécessite un avis médical.

6. Les Aliments très gras et épicés: Ces aliments peuvent perturber la digestion et accentuer les douleurs abdominales et les diarrhées.

En conclusion : une approche personnalisée est essentielle.

Il est crucial de comprendre que chaque individu réagit différemment aux aliments. Ce qui provoque des problèmes chez une personne peut être bien toléré par une autre. L’identification des aliments déclencheurs se fait généralement par un processus d’élimination et de réintroduction progressive, idéalement sous la supervision d’un professionnel de santé (diététicien ou gastro-entérologue). Un journal alimentaire peut s’avérer très utile pour suivre les aliments consommés et les symptômes associés. Ne négligez pas l’importance d’une alimentation équilibrée et diversifiée, même en adaptant votre régime alimentaire aux contraintes du SII.