Qu’est-ce qu’un régime pauvre en glutamate ?

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Un régime pauvre en glutamate vise à réduire lapport de glutamate et daspartate libres, souvent présents comme exhausteurs de goût dans les additifs alimentaires (glutamate monosodique, protéines hydrolysées, aspartame). Il implique également de limiter la consommation daliments qui en contiennent naturellement, comme la sauce soja, les sauces de poisson et les fromages affinés.

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Décryptage du régime pauvre en glutamate : bien plus que le “no-MSG”

Le glutamate, un neurotransmetteur naturellement présent dans notre organisme, joue un rôle crucial dans le fonctionnement du cerveau. Mais qu’en est-il de sa forme libre, ajoutée aux aliments sous forme d’exhausteur de goût ? Un régime pauvre en glutamate se concentre sur la réduction de l’apport de cette forme libre, souvent associée à des effets indésirables chez certaines personnes. Il ne s’agit pas seulement d’éviter le glutamate monosodique (MSG), souvent diabolisé, mais d’adopter une approche plus globale.

Contrairement à une idée reçue, ce régime ne se limite pas à bannir les sachets de MSG. Il implique une vigilance accrue face à une multitude d’additifs alimentaires. Outre le MSG, on retrouve le glutamate et l’aspartate libres, un acide aminé proche du glutamate, sous des appellations trompeuses telles que “protéines hydrolysées”, “extrait de levure”, “arômes naturels” et certains édulcorants comme l’aspartame. Décrypter les étiquettes devient donc essentiel pour identifier ces composés cachés.

L’éviction des aliments naturellement riches en glutamate libre constitue un autre pilier de ce régime. La sauce soja, les sauces de poisson, les fromages affinés, les tomates séchées et certains champignons en contiennent des quantités significatives. Même les aliments fermentés, pourtant bénéfiques pour le microbiome, peuvent poser problème aux personnes sensibles. La difficulté réside dans le fait que le glutamate libre n’est pas toujours quantifié sur les étiquettes nutritionnelles.

Mais pourquoi adopter un régime pauvre en glutamate ? Certaines personnes rapportent des symptômes variés après avoir consommé des aliments riches en glutamate libre : maux de tête, bouffées de chaleur, engourdissements, palpitations, nausées, et même douleurs thoraciques. Ces réactions, regroupées sous le terme de “syndrome du restaurant chinois”, ne sont pas systématiquement reconnues par la communauté scientifique, et les mécanismes sous-jacents restent encore flous. Cependant, pour les individus concernés, l’impact sur leur qualité de vie est bien réel.

Il est important de souligner que le régime pauvre en glutamate ne convient pas à tout le monde. Il est conseillé de consulter un professionnel de santé, notamment un diététicien ou un allergologue, avant de l’envisager. Une approche personnalisée, tenant compte des antécédents médicaux et des habitudes alimentaires, est indispensable pour éviter les carences nutritionnelles et s’assurer d’un régime équilibré. Le but n’est pas de se priver inutilement, mais d’identifier et de gérer sa propre sensibilité au glutamate libre.