Quelle alimentation pour un TDAH ?

L’assiette idéale pour un enfant TDAH : au-delà des oméga-3

L’alimentation joue un rôle complexe, encore mal compris, dans la gestion des symptômes du Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH). Si aucune alimentation miracle n’existe pour “guérir” le TDAH, une alimentation équilibrée et adaptée peut contribuer à optimiser le bien-être et les capacités cognitives des enfants concernés. L’accent mis souvent sur les oméga-3 est justifié, mais ne doit pas occulter d’autres aspects cruciaux.

Oui aux oméga-3, mais pas seulement !

Il est vrai que les acides gras oméga-3, notamment l’EPA et le DHA, sont souvent déficitaires chez les enfants TDAH. L’inclusion régulière de poissons gras (saumon, maquereau, sardines), d’œufs enrichis en oméga-3, de noix (noix, amandes, noix de Grenoble), et de graines de lin ou de chia dans l’alimentation peut contribuer à combler ce déficit potentiel et à soutenir les fonctions cérébrales. Cependant, il ne faut pas se limiter à ces seuls aliments.

Une alimentation globale et équilibrée : la clé du succès

L’approche doit être holistique. Au-delà des oméga-3, privilégiez une alimentation riche en :

• Fruits et légumes variés: Fournissant une multitude de vitamines, minéraux et antioxydants essentiels au bon fonctionnement du cerveau et à la régulation de l’humeur. Optez pour des couleurs variées pour une meilleure absorption des nutriments.
• Protéines maigres: Le poulet, la dinde, le poisson blanc, les légumineuses contribuent à la stabilisation du taux de sucre dans le sang, évitant ainsi les pics d’hyperactivité ou d’hypoactivité.
• Céréales complètes: Privilégiez les céréales complètes (riz complet, pain complet, quinoa) pour un apport progressif en glucides complexes, favorisant une énergie plus stable que les sucres raffinés.
• Hydratation: Une bonne hydratation est primordiale pour le bon fonctionnement cérébral. Encouragez la consommation d’eau tout au long de la journée.

Limiter les aliments à éviter:

Certains aliments peuvent aggraver les symptômes chez certains enfants. Il est conseillé de limiter ou d’éviter :

• Les sucres raffinés: Les boissons sucrées, les bonbons, les pâtisseries industrielles provoquent des pics de glycémie suivis de chutes brutales, impactant négativement l’attention et le comportement.
• Les aliments transformés: Souvent pauvres en nutriments et riches en additifs, ils peuvent perturber le système nerveux.
• Les colorants artificiels et les conservateurs: Certains enfants sont sensibles à ces additifs, qui peuvent exacerber l’hyperactivité et les troubles du comportement.

Un accompagnement personnalisé:

Il est important de souligner que les besoins nutritionnels varient d’un enfant à l’autre. Une consultation avec un nutritionniste spécialisé dans le TDAH peut être bénéfique pour élaborer un plan alimentaire personnalisé adapté aux besoins spécifiques de l’enfant et à sa réponse individuelle aux différents aliments. Cette approche globale, combinant une alimentation équilibrée et un suivi médical adapté, permettra d’optimiser le bien-être et la qualité de vie de l’enfant atteint de TDAH. L’alimentation n’est qu’un élément parmi d’autres dans la prise en charge globale du TDAH, et ne doit pas être considérée comme une solution miracle.