Quel secteur recrute le plus au Québec ?

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Le marché du travail québécois affiche un besoin criant de main-dœuvre dans le secteur des soins de santé et de lassistance sociale, suivi par le commerce de détail, lhôtellerie-restauration et la fabrication.
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Le Québec crie famine de main-d’œuvre : quels secteurs sont les plus demandeurs ?

Le marché du travail québécois est en pleine effervescence, mais pas toujours dans le sens positif. Alors que certains secteurs peinent à pourvoir leurs postes, d’autres connaissent une croissance fulgurante, créant un déséquilibre notable. Plutôt que de parler de croissance, il serait plus juste de parler d’une pénurie criante de main-d’œuvre dans plusieurs domaines clés de l’économie québécoise. Parmi les plus affectés, le secteur de la santé et des services sociaux se distingue par un besoin urgent de personnel qualifié.

La santé, un secteur en première ligne de la pénurie:

Le vieillissement de la population, combiné à une hausse des besoins en soins de santé, explique en grande partie la demande exponentielle de personnel dans ce secteur. Infirmières, infirmiers auxiliaires, préposés aux bénéficiaires, médecins, physiothérapeutes, ergothérapeutes… la liste des professions en forte demande est longue et variée. L’attractivité de ces métiers, malgré leur importance sociale, est souvent compromise par des salaires jugés insuffisants et des conditions de travail exigeantes, contribuant à la difficulté de recrutement et de rétention des employés.

Au-delà de la santé : commerce, hôtellerie et fabrication en quête de travailleurs:

Si le secteur de la santé et des services sociaux accapare le devant de la scène, d’autres secteurs importants souffrent également d’une pénurie de main-d’œuvre. Le commerce de détail, notamment, peine à trouver des employés pour ses nombreuses boutiques et magasins. La concurrence accrue entre les employeurs et la recherche d’un équilibre vie professionnelle-vie personnelle poussent de nombreux candidats à privilégier d’autres secteurs.

L’industrie hôtelière et de la restauration, elle aussi fortement touchée par la pandémie, peine à se relever. Le manque de personnel qualifié dans les cuisines, les salles à manger et à la réception impacte directement la qualité du service offert et freine la reprise économique de ce secteur crucial pour le tourisme québécois.

Enfin, le secteur manufacturier, longtemps synonyme d’emplois stables, fait face à une transformation numérique qui exige des compétences spécifiques. La demande pour des profils spécialisés dans l’automatisation, la robotique et l’intelligence artificielle est en forte croissance, tandis que la pénurie de travailleurs qualifiés dans les métiers traditionnels de la fabrication persiste.

Quelles solutions pour pallier cette pénurie ?

La résolution de ce problème complexe exige une approche multidimensionnelle. L’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et la mise en place de programmes de formation adaptés sont des mesures essentielles. Il est également crucial d’encourager l’immigration ciblée et de faciliter l’intégration des nouveaux arrivants sur le marché du travail. Enfin, promouvoir certains métiers auprès des jeunes et les inciter à s’orienter vers ces secteurs en tension est un investissement à long terme indispensable pour l’avenir économique du Québec. Le défi est de taille, mais la collaboration entre les acteurs gouvernementaux, les entreprises et les institutions d’enseignement est impérative pour garantir un marché du travail dynamique et équitable.