Quelle est la deuxième langue parlée au Japon ?

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Bien que le japonais soit parlé par 98% de la population, langlais est la première langue étrangère apprise au Japon. Le mandarin arrive en deuxième position. La langue des signes japonaise est également utilisée, et les claviers dordinateur japonais utilisent majoritairement la disposition QWERTY.

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Au-delà du Japonais : L’Énigme de la “Seconde Langue” et les Fluctuations Linguistiques au Pays du Soleil Levant

Lorsque l’on évoque le Japon, l’image linguistique qui nous vient souvent à l’esprit est celle d’une nation monoglotte, où le japonais règne en maître. Il est vrai que près de 98% de la population japonaise communique quotidiennement dans sa langue maternelle, le japonais. Cependant, l’archipel nippon, loin d’être une forteresse linguistique isolée, est un espace où d’autres langues coexistent, influencent et sont influencées. La question de “la seconde langue parlée au Japon” se révèle alors plus complexe et nuancée qu’il n’y paraît.

Bien que l’on puisse être tenté de l’identifier immédiatement, il n’existe pas de “seconde langue” au sens strict du terme, comme on pourrait l’entendre pour une langue co-officielle ou massivement pratiquée. Le Japon ne reconnaît aucune langue officielle autre que le japonais. Néanmoins, on peut explorer différentes perspectives pour comprendre les dynamiques linguistiques à l’œuvre.

L’anglais : L’omniprésence d’une langue d’apprentissage, pas toujours d’usage

L’anglais domine incontestablement la sphère de l’éducation linguistique. C’est la langue étrangère la plus largement étudiée dès l’école primaire et secondaire. Son importance est liée à son statut de lingua franca internationale, indispensable pour le commerce, la science et la technologie. Cependant, il est crucial de noter que l’apprentissage de l’anglais au Japon se heurte souvent à des difficultés, notamment liées aux différences phonétiques et grammaticales considérables entre les deux langues. Ainsi, une connaissance théorique solide ne se traduit pas toujours par une aisance communicative orale.

Le mandarin : Une influence croissante, portée par le commerce et la géographie

L’article souligne l’importance grandissante du mandarin. Cette tendance s’explique principalement par la proximité géographique et les relations économiques florissantes avec la Chine. De plus en plus de Japonais, notamment dans le monde des affaires et du tourisme, reconnaissent l’utilité du mandarin. L’augmentation du nombre d’étudiants en mandarin et la présence croissante de populations chinoises au Japon contribuent à une visibilité accrue de cette langue.

Au-delà des langues étrangères : La richesse des minorités linguistiques et la langue des signes

Il est important de ne pas réduire l’étude de la pluralité linguistique du Japon aux seules langues étrangères. La langue des signes japonaise (JSL) est une langue à part entière, vitale pour la communication au sein de la communauté sourde. Elle possède sa propre grammaire et syntaxe, distinctes du japonais.

De plus, bien qu’elles soient en voie de disparition, des langues autochtones comme l’aïnou, parlée par le peuple aïnou de Hokkaido, persistent et méritent d’être mentionnées pour leur importance culturelle et historique.

L’influence du clavier QWERTY : Un paradoxe technologique

Enfin, l’utilisation majoritaire de la disposition QWERTY sur les claviers d’ordinateur japonais est un fait intéressant. Bien qu’elle ne soit pas une langue en soi, cette disposition a une influence sur la manière dont les Japonais interagissent avec la technologie et, indirectement, avec les langues occidentales.

En conclusion : Un paysage linguistique complexe en constante évolution

Définir une “seconde langue” au Japon est une simplification excessive. L’anglais domine l’éducation, le mandarin gagne en popularité grâce aux liens économiques, la langue des signes japonaise est essentielle pour la communauté sourde, et des langues autochtones persistent. Le paysage linguistique japonais est donc dynamique et influencé par une combinaison de facteurs historiques, économiques, culturels et technologiques. Loin d’être une nation linguistique homogène, le Japon est un creuset où différentes langues coexistent et façonnent une identité complexe et en constante évolution. L’enjeu est donc moins de déterminer une “seconde langue” que de comprendre les forces qui façonnent la diversité linguistique au sein de cette nation fascinante.