Qui peut devenir aphasique ?

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Laphasie résulte principalement dun accident vasculaire cérébral (AVC). Dautres causes incluent les traumatismes crâniens, les tumeurs cérébrales, les infections cérébrales et les maladies neurodégénératives affectant les zones du langage.

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Qui peut devenir aphasique ? Un portrait de vulnérabilité

L’aphasie, un trouble du langage affectant la capacité de communiquer, est une condition complexe qui peut toucher n’importe qui. Contrairement à une idée reçue, elle n’épargne aucune tranche d’âge, sexe ou statut social. Bien que certaines populations soient plus vulnérables que d’autres, la réalité est que le risque d’aphasie est lié à la présence de facteurs de risques spécifiques affectant le cerveau, et non à des caractéristiques intrinsèques de l’individu.

L’accident vasculaire cérébral (AVC), ou “attaque cérébrale”, demeure la cause la plus fréquente de l’aphasie. La privation soudaine d’oxygène dans une zone du cerveau responsable du langage, suite à la rupture ou l’obstruction d’un vaisseau sanguin, perturbe gravement les fonctions cognitives liées à la communication. Ainsi, les individus à risque d’AVC, notamment les personnes âgées, celles souffrant d’hypertension artérielle, de diabète, de fibrillation auriculaire, ou ayant des antécédents familiaux d’AVC, sont aussi plus susceptibles de développer une aphasie.

Cependant, l’AVC n’est pas le seul coupable. Les traumatismes crâniens, qu’ils soient causés par un accident de la route, une chute, ou un acte de violence, peuvent également endommager les zones cérébrales impliquées dans le langage, entraînant une aphasie. La gravité de l’aphasie dépendra alors de la localisation et de l’étendue des lésions cérébrales.

Les tumeurs cérébrales, qu’elles soient bénignes ou malignes, peuvent exercer une pression sur les aires du langage, perturbant leur fonctionnement et induisant une aphasie. De même, les infections cérébrales, telles que les méningites ou les encéphalites, peuvent infliger des dommages irréversibles aux zones cérébrales impliquées dans la communication verbale.

Enfin, certaines maladies neurodégénératives, comme la maladie d’Alzheimer ou la maladie de Parkinson, peuvent progressivement affecter les zones du langage, conduisant à une aphasie progressive et évolutive. Dans ces cas, l’aphasie est souvent un symptôme parmi d’autres, faisant partie d’un tableau clinique plus large.

En conclusion, l’aphasie ne frappe pas au hasard. Bien que tout le monde puisse potentiellement en être victime, la probabilité d’en souffrir est accrue par certains facteurs de risque liés à la santé cérébrovasculaire. La prévention des maladies cardiovasculaires, la gestion des facteurs de risque, et la prise en charge rapide des traumatismes crâniens restent les meilleures armes pour réduire le risque de développer cette condition invalidante. Il est crucial de souligner que la rééducation orthophonique joue un rôle essentiel dans le processus de récupération et d’adaptation à la vie avec l’aphasie, démontrant qu’avec un soutien approprié, une vie pleine et riche reste possible.