Pourquoi les journalistes portent-ils une fleur bleue ?

Le bleuet, symbole discret mais puissant du souvenir

Chaque 11 novembre, lors des commémorations de l’Armistice de 1918, une petite fleur bleue se fraye un chemin sur les revers de vestes des officiels, des anciens combattants et, souvent, des journalistes. Il ne s’agit pas d’une simple coquetterie, mais d’un geste chargé de sens : le port du bleuet en hommage aux soldats morts pour la France lors de la Première Guerre mondiale.

Contrairement au coquelicot, symbole du souvenir au Royaume-Uni et dans les pays du Commonwealth, le bleuet est profondément ancré dans la mémoire collective française. Son histoire est liée aux champs de bataille dévastés de la Grande Guerre. Au milieu des terres labourées et ravagées par les obus, une fleur résistante et d’un bleu intense persistait : le bleuet. Il fleurissait sur les tombes des soldats tombés au combat, offrant un contraste saisissant avec l’horreur environnante.

Cette image poignante a inspiré deux infirmières, Suzanne Lenhardt et Charlotte Malleterre, à fabriquer et vendre des bleuets en tissu dès 1925 pour récolter des fonds destinés aux anciens combattants mutilés et aux veuves de guerre. Le symbole était né. Le bleuet incarnait la résilience, la vie qui renaît malgré la destruction, mais aussi le souvenir poignant de ceux qui ne reviendraient pas.

Aujourd’hui, le port du bleuet le 11 novembre est un acte de mémoire et de reconnaissance envers ces soldats. Les journalistes, en arborant cette petite fleur bleue, participent à la transmission de ce souvenir aux générations futures. Ils témoignent du sacrifice consenti par ces hommes et femmes et rappellent l’importance de la paix. Porter un bleuet, c’est plus qu’un simple geste, c’est affirmer que leur sacrifice ne sera pas oublié.

En conclusion, le bleuet n’est pas une simple fleur. C’est un symbole vibrant d’espoir et de mémoire, un lien tangible avec l’histoire et un hommage silencieux aux soldats tombés pour la France. Son port par les journalistes, comme par tous les citoyens, contribue à perpétuer le souvenir et à promouvoir les valeurs de paix et de reconnaissance.