Comment arrêter la sécrétion de salive ?

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Une salivation excessive peut parfois être traitée par des anticholinergiques. Les bétabloquants, agissant sur le cerveau, peuvent aussi réduire la production de salive. Pour le mal des transports, des patchs de scopolamine ou des gouttes datropine sont envisageables.
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Halte à la Salive Excessive : Explorer les Solutions Médicales

Une salivation excessive, ou hypersalivation, peut être une gêne considérable, affectant la qualité de vie et même interférant avec certaines activités quotidiennes. Si les remèdes de grand-mère s’avèrent parfois insuffisants, la médecine propose des solutions pour maîtriser ce désagrément. Il est crucial de comprendre que l’hypersalivation peut être le symptôme d’un problème sous-jacent, et qu’il est essentiel de consulter un professionnel de santé pour un diagnostic précis avant d’envisager un traitement.

Contrairement à une idée reçue, il n’existe pas de méthode miracle pour “arrêter” complètement la production de salive, celle-ci étant essentielle à la digestion et à la santé buccale. Les traitements visent plutôt à réduire significativement la sécrétion excessive. Parmi les approches médicales les plus courantes, on retrouve l’utilisation de médicaments agissant sur le système nerveux :

Les anticholinergiques : un frein à la production salivaire: Ces médicaments agissent en bloquant l’acétylcholine, un neurotransmetteur qui stimule les glandes salivaires. En réduisant l’activité de ces glandes, ils diminuent la production de salive. Cependant, leur utilisation doit être encadrée par un médecin, car ils peuvent présenter des effets secondaires tels que sécheresse buccale, constipation, vision trouble et difficultés à uriner. La prescription est donc personnalisée et adaptée à la sévérité de l’hypersalivation et à l’état de santé du patient. Il est important de souligner que l’utilisation à long terme doit être évaluée avec prudence.

Les bétabloquants : une action indirecte sur la salivation: Bien que leur fonction principale soit de réguler la pression artérielle et le rythme cardiaque, certains bétabloquants peuvent avoir un effet secondaire, la réduction de la production de salive. Cet effet est indirect, agissant sur le système nerveux central et influençant par conséquent la sécrétion salivaire. Il ne s’agit pas d’un traitement spécifique de l’hypersalivation, mais un effet possible à prendre en compte si le patient est déjà sous ce type de médicament.

Pour le mal des transports : des solutions ciblées : Dans le cas spécifique du mal des transports, qui souvent s’accompagne d’une hypersalivation, des traitements spécifiques existent. La scopolamine, disponible sous forme de patchs transdermiques ou de gouttes, est un anticholinergique efficace pour réduire les symptômes du mal des transports, incluant la salivation excessive. L’atropine, également un anticholinergique, peut être prescrite sous forme de gouttes dans certains cas. Encore une fois, l’utilisation de ces médicaments doit être encadrée par un professionnel de santé.

Conclusion: L’hypersalivation peut être gérée grâce à des interventions médicales, principalement basées sur les anticholinergiques et, dans certains cas, sur les bétabloquants. Cependant, il est impératif de consulter un médecin pour déterminer la cause sous-jacente de la salivation excessive et pour recevoir un traitement adapté et sécurisé. L’automédication est fortement déconseillée. Le médecin pourra proposer le traitement le plus approprié en fonction de l’état de santé du patient et de la sévérité de l’hypersalivation.