Comment différencier une mycose de la chlamydia ?

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Les mycoses vaginales provoquent démangeaisons, rougeurs et pertes blanches épaisses. La chlamydia, infection sexuellement transmissible (IST), est souvent asymptomatique. Lherpès génital, autre IST, se manifeste par des démangeaisons et des brûlures. Ces symptômes diffèrent, permettant une distinction.

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Mycose vaginale vs. Chlamydia : Décryptage des symptômes pour un diagnostic précis

Les infections génitales féminines peuvent être source d’inquiétude et de confusion, notamment lorsqu’il s’agit de différencier une mycose vaginale d’une infection sexuellement transmissible (IST) comme la chlamydia. Bien que ces affections partagent parfois des symptômes similaires, une observation attentive permet généralement de les distinguer. Ce guide vous aidera à comprendre les différences clés et à identifier les signes spécifiques à chaque pathologie.

La mycose vaginale : une infection fongique courante

Causée principalement par un champignon, le Candida albicans, la mycose vaginale se manifeste généralement par une combinaison de symptômes facilement reconnaissables :

  • Démangeaisons intenses: Une sensation de brûlure et de démangeaisons au niveau du vagin et des lèvres vulvaires est le symptôme le plus courant. Ces démangeaisons peuvent être particulièrement intenses, surtout la nuit.
  • Rougeurs et irritations: La vulve et le vagin apparaissent rouges, enflammés et sensibles au toucher.
  • Perte blanche épaisse: Les pertes vaginales sont abondantes, blanches, épaisses et ressemblent souvent à du fromage frais. Elles peuvent également présenter une consistance crémeuse.
  • Douleur lors des rapports sexuels: Les rapports sexuels peuvent être douloureux en raison de l’inflammation et de la sensibilité de la zone affectée. Cependant, ce symptôme n’est pas toujours présent.

La chlamydia : une IST souvent silencieuse

Contrairement à la mycose vaginale, la chlamydia, causée par la bactérie Chlamydia trachomatis, est souvent asymptomatique. De nombreuses femmes infectées ne présentent aucun symptôme, ce qui rend son dépistage régulier crucial. Lorsque des symptômes apparaissent, ils peuvent être discrets et se manifester par :

  • Perte vaginale anormale: Les pertes peuvent être plus abondantes que d’habitude, mais elles ne présentent généralement pas l’aspect caractéristique épais et blanc de la mycose. Elles peuvent être jaunes ou verdâtres et avoir une odeur forte.
  • Douleurs pelviennes: Des douleurs abdominales basses, voire des douleurs lors des rapports sexuels, peuvent être présentes.
  • Saignements intermenstruels: Des saignements entre les règles peuvent survenir.
  • Douleurs lors de la miction: Une sensation de brûlure lors de la miction peut également être un signe de chlamydia.

Distinction avec l’herpès génital :

Pour compléter le tableau, il est important de mentionner l’herpès génital, une autre IST fréquente. Contrairement à la mycose et à la chlamydia souvent asymptomatique, l’herpès se caractérise par :

  • Apparence de petites plaies ou vésicules: Des lésions douloureuses, remplies de liquide clair, apparaissent sur la vulve, le vagin, ou les lèvres. Ces lésions peuvent évoluer en ulcères.
  • Démangeaisons et brûlures: Une sensation de brûlure et de démangeaisons intenses accompagnent souvent l’apparition des lésions.
  • Fièvre et fatigue: Une fièvre légère et une fatigue générale peuvent également être présentes.

Conclusion:

Bien que certains symptômes puissent se chevaucher, l’aspect des pertes vaginales (épaisses et blanches pour la mycose, anormales et potentiellement jaunâtres pour la chlamydia), la présence ou l’absence de lésions cutanées (herpès), et l’intensité des démangeaisons permettent généralement de distinguer une mycose vaginale d’une chlamydia ou d’un herpès génital. Cependant, seul un diagnostic médical, par le biais d’un examen et d’analyses de laboratoire, peut confirmer l’infection et guider le traitement approprié. N’hésitez pas à consulter un médecin ou un gynécologue en cas de doute ou de symptômes persistants.